John Gruber sur Daring Fireball:

Yahoo had a chance to buy Google in 2001 but then-CEO Terry Semel didn’t pull the trigger. I don’t think Instagram is the next Google, but Zuckerberg sure as shit doesn’t want Facebook to be the next Yahoo.

C’est la seule explication valable que je trouve finalement au rachat d’Instagram par Facebook, alors que ce dernier – on le sait désormais – développait depuis des mois sa propre application de partage de photos. Zuckerberg a donc suivi le précieux conseil d’Henri IV “Le meilleur moyen de se défaire d’un ennemi, c’est d’en faire un ami.”, ce qui dans la Silicon Valley se traduit plus simplement par “Rachète-le avant qu’il ne bouffe ton business”. C’est certainement un coup de fin stratège pour Facebook, mais très mauvais signe pour l’avenir d’Instagram1.


  1. Je ne parle pas ici du nombre d’utilisateurs, qui à n’en pas douter, n’aura de cesse d’augmenter malgré tout.  ↩

Dans les forums de The Verge, Brent Caswell a essayé de repenser l’interface utilisateur de l’App Switcher (aka “Bascule d’applications” — quand tu double-cliques sur le bouton Home) sur iPhone.

Il y a clairement de bonnes idées, comme doubler l’affichage des dernières applications utilisées et indiquer la pagination pour savoir où tu te trouves exactement. Ou encore, y intégrer Spotlight et des actions spécifiques aux diverses applications musicales tournant en tâche de fond. C’est vrai que c’est un peu con tout ce vide quand tu actives l’App Switcher, même s’il faut faire attention à ne pas tomber dans la surcharge inutile.

Une page spéciale pour les paramétrages pourrait également être accessible à l’extrème gauche et permettrait d’activer/désactiver rapidement le mode avion, le Bluetooth, le WiFi ou encore la 3G. Pratique, même si personnellement je préfererais retrouver ces actions-là dans le Centre de notifications, pour un accès encore plus rapide. Par contre, encore une fois dans un soucis de ne pas surcharger, on se passera de l’icône Clear Apps qui ne sert strictement à rien.

Le plus amusant, c’est qu’il y a encore 10 jours, cette réflexion n’était qu’une ébauche d’UI. Entre temps, grâce à l’aide d’un développeur, l’idée de Brent Caswell a fait son petit bout de chemin puisque ces modifications sont désormais accessibles aux iPhones jailbreakés sur Cydia (voir la fin de l’article sur The Verge pour le lien). Les développeurs iOS sont merveilleux…

Si comme moi vous passez de plus en plus de temps à écrire sur iPad, vous devriez être agréablement surpris par cette vidéo postée par un développeur qui s’est penché sur le problème du déplacement du curseur et de la sélection de texte sur iPad (qui avouons-le, peut parfois être vraiment galère).

Ce n’est qu’un concept, mais ça pourrait devenir réalité. L’auteur propose de soumettre cette amélioration à Apple et indique la procédure dans le descriptif de la vidéo sur Youtube.

Via: Binary Bonsai

27 avril 2012

What it means to be a geek

Becky Chambers sur The Mary Sue:

Being a geek is all about your own personal level of enthusiasm, not how your level of enthusiasm measures up to others. If you like something so much that a casual mention of it makes your whole being light up like a halogen lamp, if hearing a stranger fondly mention your favorite book or game is instant grounds for friendship, if you have ever found yourself bouncing out of your chair because something you learned blew your mind so hard that you physically could not contain yourself — you are a geek.

Définition parfaite. Et l’article tout entier est brillant. Lisez-le, lisez-le, LISEZ-LE!

(via: @marweil > swissmiss)

Merde!

1 milliard de dollars. Le montant du rachat d’Instagram, service de partage de photos aux 30 40 millions d’utilisateurs, par Facebook. C’est énorme. Et ça fait chier.

Que ce soit bien clair, ce qui me fait chier, ce n’est pas le rachat d’Instagram. Inscrit sur le service depuis octobre 2010, j’en suis rapidement devenu accroc et l’application fait partie des rares que je lance plusieurs fois par jour. Je ne peux donc que féliciter toute l’équipe d’Instagram pour cette très belle réussite.

Ce n’est pas non plus le montant. 1 milliard de dollars, c’est beaucoup pour une société sans aucun revenu, mais on sait bien, vous et moi, que ce n’est pas le chiffre d’affaires actuel d’Instagram qui intéresse Facebook ici. Et cracher sur Instagram pour ce coup de poignard n’a pas de sens: qui refuserait une telle proposition?

Non, le seul truc qui me fait vraiment chier, c’est que ce soit Facebook qui l’ai racheté.

Instagram n’en demeure pas moins un excellent service avec une âme que ne possède pas son nouvel acquéreur et j’espère sincèrement, comme l’affirme Mark Zuckerberg, qu’il restera indépendant de Facebook. Mais j’ai bien peur que cette indépendance ait un prix: nos informations personnelles. Et quand tu dépenses 1 milliards de dollars pour les acquérir, tu cherches à les rentabiliser…

Je n’ai pas changé d’avis sur Instagram à cause du rachat par Facebook.1 Non, c’est juste que je n’ai pas changé d’avis sur Facebook, malgré le rachat d’Instagram. Une réputation, ça ne s’achète pas, même avec tout l’or du monde.

Je délaisse donc Instagram2, à contrecoeur, abandonnant mes 470+ followers. Pour me consoler je me dis que, certes, ça aurait pu être mieux: Twitter aurait pu racheter Instagram. Mais ça aurait aussi pu être pire: Facebook aurait pu racheter Twitter…


  1. C’est une micro-remarque d’Anthony sur métro[zen]dodo qui a fait mouche chez moi et à laquelle je réagis ici.  ↩

  2. Une des meilleures alternatives que j’ai trouvé jusque là est tadaa, sur les conseils de @thomesss. Mais ce sera peut-être le sujet d’un prochain article.  ↩

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’intitulé de cet article ne résulte pas d’un pari idiot consistant à placer des titres de films “à l’eau de rose” dans mes billets. Mais laissez-moi plutôt vous expliquer…

Il y a quelques jours de cela, ma fille me demande si elle peut regarder ce chef d’oeuvre culturel, emblème de toute une époque, un classique parmi les classiques du cinéma d’auteur, le grand, le sublime… “Dirty Dancing”. Évidemment, j’aurais préféré qu’elle me demande Star Wars ou encore Matrix, ça n’aurait pas pas généré toute l’histoire qui s’en suit (et n’aurait du coup débouché sur aucun billet, ce qui fait que je ne sais pas pourquoi je dis ça, mais bref revenons à nos moutons…)

Ne disposant pas de ce titre (“Dirty Dancing” donc, merci à ceux qui suivent) dans ma DVDthèque, je fonce sur les différents services de VOD mis à ma disposition via mon abonnement Freebox, prêt à dépenser sans compter une poignée d’euros pour permettre à ma princesse de découvrir la danse de salon, la vraie, pas ces trucs dégoulinants qu’on voit dans Danse avec les stars (hautement culturel ce billet, attention!).

Je fais alors un rapide tri parmi tous les services de VOD pour ne garder que ceux proposant des films. Il y en a 7. Je commence par chercher sur FHV (Free Home Video): rien, puis MyTF1 VOD: pas mieux, CanalPlay VOD: que dalle, CanalPlay Infinity: néant, Ciném[a]s @ la demande: je commence à désespérer, Univers Ciné: toujours rien et iTunes Store: mon dernier espoir vient de s’éteindre.

Pourtant je voulais les claquer ces quelques euros, j’aurais été ravi de les dépenser d’une façon aussi simple, en quelques clics, depuis ma télévision, pour faire plaisir à ma petite princesse. Je ne suis pas un vilain pirate et même plutôt un gros consommateur de VOD. Finalement, une recherche sur Google DuckDuckGo plus tard et le téléchargement illégal de “Dirty Dancing” en VF commençait.1

10 minutes après, le film était sur le disque dur de ma Freebox et ma fille commençait à découvrir les aventures de Johnny et Bébé…

La preuve par l’exemple était faite, le téléchargement illégal avait donc encore triomphé. Alors même si tout ceci peut paraitre anecdotique, je m’interroge sur l’avenir de la VOD en France, où l’on a tendance à reproduire les mêmes erreurs que pour la musique en ligne. Quand est-ce que les ayant-droits comprendront que tout ce qu’on demande, c’est un service de qualité, permettant d’avoir accès à tous les films, quel que soit leur âge, leur genre ou leur réputation, de la façon la plus simple possible? Ce n’est pas juste un problème d’argent. Au lieu de ça, on s’entête à maintenir des règles de chronologie des médias complètement aberrantes en cette ère numérique, et producteurs et syndicats cinématographiques envisagent de doubler le prix de location d’un film en VOD, jusqu’à plus de 8€, malgré la médiocrité du système. Autrement dit, on n’est pas près de voir arriver des services comme Netflix ici.

Alors je vois déjà les mauvaises langues se gausser: “Oh, l’autre, hé, Dirty Dancing, évidemment, v’là le film tout moisi… Pourquoi pas Point Break tant que tu y es?”2 Du coup, j’en ai profité pour faire le point sur la présence de véritables chef d’oeuvres du 7ème art sur les services de VOD précédemment cités et établir un classement. Pour le choix des chefs d’oeuvres en toute impartialité, c’était facile, je me suis basé sur quelqu’un aux goûts sûrs et irréfutables en matière de cinéma: moi-même. J’ai donc soumis mon Top 10 de tous les temps à ce petit test et même si la liste n’a rien d’exhaustive, elle donne un bon aperçu des services qui se démarquent un peu par la richesse de leur catalogue.

Titre  FHV  MyTF1 VOD CanalPlay VOD CanalPlay Infinity Ciném[a]s @ la demande Univers Ciné iTunes Store
The 25th hour (24 heures avant la nuit)
Requiem for a dream
Bienvenue à Gattaca
Memento
Scarface
The Shawshank redemption (Les évadés)
The goodfellas (Les affranchis)
Un air de famille
Lost in translation
De battre mon cœur s’est arrêté

Résultats:

  • sur 10 films, 2 sont totalement introuvables (20%),
  • sur 7 services, 3 ne disposent d’aucun de ces 10 chefs d’oeuvres cinématographiques (42%),
  • sur les 70 possibilités d’accéder à ces films, seules 18 se révèlent positives (25%),
  • c’est CanalPlay VOD qui s’en sort le mieux avec 7 films sur 10 (70%), talonné par iTunes Store (50%) et MyTF1 VOD (40%).

Tout ça pour dire que c’est médiocre, et qu’il reste d’énormes progrès à faire. Et à la vue de ces résultats, on peut difficilement s’étonner de la présence grandissante de films sur les réseaux P2P et autres sites de téléchargements directs.


  1. Je ne mets délibérément pas le lien du torrent ni même de la recherche, le but ici n’étant pas de promouvoir le téléchargement illégal mais de démontrer l’aberration du système. Toutefois, n’importe qui capable de taper 3 mots dans un moteur de recherche devrait en tirer les mêmes conclusions que moi.  ↩

  2. Dans un soucis d’équité face aux films de Patrick Swayze et pour faire plaisir à quelqu’un qui se reconnaîtra, j’ai donc aussi contrôlé la présence de Point Break sur les 7 services de VOD à ma disposition. Résultat: il est bien disponible sur 2 d’entre eux, Univers|Ciné et iTunes Store. Ouf, l’honneur est sauf.  ↩

25 mars 2012

Mon interview sur iLearnMac

Une première pour moi et un honneur d’avoir été soumis à la question par Laurent pour la rubrique « Mon Mac et moi » d’iLearnMac. Une bonne occasion de parler de moi (j’adore) en répondant à quelques questions autour de l’univers Apple et de mon rapport avec la marque.

Une bonne occasion pour vous, récents switcheurs comme utilisateurs plus confirmés, de parcourir le blog iLearnMac qui mélange articles et tutoriaux vidéo destinés à la découverte des fondamentaux de l’univers Mac.

Bonne lecture.

Dans mon article Sans Flash (ou presque) en août 2011, j’expliquais comment se passer de Flash au quotidien en utilisant Safari comme navigateur principal et Google Chrome en secours les rares fois où Flash se révélait indispensable. Une partie de l’explication (l’étape #5 dans mon How-to) nécessitait d’utiliser l’outil FastScripts et un script dédié pour pouvoir ouvrir Chrome et y charger automatiquement la page actuellement ouverte dans Safari. Cette solution déjà très pratique peut encore être améliorée aujourd’hui.

Je viens de découvrir Switch, dont la fonction est réduite à sa plus simple expression, puisqu’il s’agit de basculer de Safari à Chrome et inversement en chargeant la page active au passage, d’un clic sur une simple icône dans la barre de menu. Cela remplace donc parfaitement mon work-around décrit en préambule.

Pas besoin de chercher plus loin, l’outil fait ce qu’il doit faire et le fait bien. Mais on peut tout de même paramétrer 2 ou 3 petites choses bien pratiques, comme l’indique le Quick Start Guide au premier lancement de l’application:

  • Cacher automatiquement l’icône de la barre de menu si on ne se trouve ni dans Safari, ni dans Chrome. Très malin!
  • Fermer automatiquement la page du navigateur depuis lequel on vient. Encore plus malin!1

Aussitôt trouvé, aussitôt adopté.


  1. Ainsi, dans mon process, si je switch sur Google Chrome pour visionner un site en Flash, plus besoin de le conserver ouvert dans Safari où il ne s’affiche pas, de toute façon.
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