Pour découvrir (ou redécouvrir) en s’amusant les 104 éléments qui composent le HTML5, un joli outil au design soigné développé par Josh Duck, façon tableau périodique des éléments.

Au delà du coté joujou, la possibilité de vérifier pour n’importe quel site s’il utilise ou pas des éléments HTML5 ainsi que le nombre d’occurrences.

Comme l’a justement remarqué Beautiful Pixel, la nouvelle page de connexion au service MobileMe est superbement animée et réagit même au mouvement de votre souris. J’aime ce soucis du détail. Magnifique!

Et allez, même si tu es contre les produits Apple et/ou que tu n’as ni iPad, ni iPhone, ni iPod pour profiter de la nouvelle gratuité du service Find my iPhone, tu peux quand même jeter un coup d’oeil sur la page en question, ça ne te coûtera rien de regarder.

24 novembre 2010

Angry Birds, version 8bits

On ne présente plus Angry Birds, petit bijou videoludique sur lequel j’ai cramé quelques heures et best-seller sur iOS avant d’être également porté sur Android par l’excellente team Rovio (en gros, quelque soit ton age, si t’as jamais joué à Angry Birds, t’as raté ta vie).

Bref, tout ça pour dire qu’une version 8bits sur NES (console du milieu des années 80, ô, toi le jeune!) aurait pu ressembler à ça:

Angry Birds

J’adore la légende de l’auteur sur Flickr qui prend soin de préciser « Je suppose que la NES n’est pas capable de traiter un moteur physique, donc les trajectoires sont rectilignes ».

Dans le même genre en un peu plus moqueur, ça me rappelle cette image que j’avais tweeté il y a 2 mois: « Angry Birds sur BlackBerry ».

Superbe réalisation que ce site, Laaame, regroupant de non moins fabuleuses vidéos de surf, snow, ski, skate et autres 2 roues, en passant par le base jump et la plongée, toutes issues des sites de partage Youtube et Vimeo.

Ca me rappelle Devour, dans le même esprit mais plus généraliste. De quoi occuper vos longues soirées d’hiver à venir… (et un site avec 3 « a » dans son nom, c’est forcément bon signe).

Si vous avez déjà essayé d’utiliser l’outil de recherche disponible sur Twitter.com pour retrouver d’anciens tweets, vous savez à quel point il est inefficace puisqu’il ne permet pas de remonter au delà de quelques jours. Heureusement, Snap Bird répond parfaitement à cette problématique en proposant une recherche dans la totalité votre historique de tweets ou dans celui de n’importe quel autre utilisateur.

Il suffit pour cela d’indiquer le nom de l’utilisateur et les mots recherchés, pour obtenir rapidement les premiers résultats les plus récents. Puis en relançant plusieurs fois la même recherche, on remonte de plus en plus loin dans le temps. Pratique aussi, la possibilité de récupérer un permalien pour chaque recherche. Petit exemple ci-dessous, directement dans mon historique, en remontant jusqu’à novembre 2009 :

Par ailleurs, en vous identifiant avec votre compte Twitter, vous pourrez également faire des recherches uniquement parmi vos amis ou dans vos DM. Snap Bird est donc idéal pour retrouver un vieux tweet égaré.

Manu réagissait sur son blog hier à l’article paru sur Libération, concernant le licenciement de 3 salariés du groupe Alten pour avoir critiqué leur boite sur Facebook:

«Les pages mentionnant les propos incriminés constituent un moyen de preuve licite du caractère bien-fondé du licenciement», a estimé le conseil des prud’hommes.

Les faits reprochés aux salariés remontent à décembre 2008. Lors d’échanges sur Facebook, l’un des salariés, s’estimant mal considéré par sa direction, avait ironisé sur sa page personnelle, en disant faire partie d’un«club des néfastes». Deux autres employées avaient répondu: «bienvenue au club».

La direction d’Alten avait alors décidé de licencier les trois salariés pour«faute grave», considérant leurs propos comme un «dénigrement de l’entreprise» et une «incitation à la rébellion».

La société avait fait valoir qu’elle n’avait pas «violé la vie privée de ses salariés», les propos ayant été échangés «sur un site social ouvert».

Manu commente cette décision des prud’hommes ainsi:

De toute évidence les prud’hommes n’ont pas vu le film de David Fincher et ne comprennent rien. L’intérêt de Facebook depuis le début est justement son caractère ‘exclusif’ qui permet à chacun decréer son propre club.

Il y a nécessairement eu un délateur tier dans l’affaire… tristesse de notre monde où plus personne ne comprend rien à rien.

Vous savez, si vous lisez ce blog ou me suivez sur Twitter, à quel point je me méfie de Facebook. Il va donc sans dire que je ne suis pas du tout d’accord avec son point de vue, pour plusieurs raisons que j’essaye d’argumenter ci-dessous.

Facebook, un club « exclusif » ?

Peut-être à l’origine, oui, lorsque Zuckerberg s’empare de l’idée des frangins Winklevoss en limitant l’accès du site aux seuls possesseurs d’une adresse en harvard.edu. Mais rapidement, l’exclusivité est étendue à toutes les adresses en .edu, puis au reste du monde. Une question donc: peut-on considérer qu’un club regroupant 500+ millions de membres est encore « exclusif » ? Je ne crois pas, moi.

Alors, on pourrait argumenter que le club « exclusif » se crée avec ses propres amis. Genre, je ne partage pas d’infos avec d’autres personnes que les amis que j’ai délibérément accepté. Sauf que c’est du vent, il suffit de regarder l’étude menée par Matt McKeon pour constater qu’entre 2005 et 2010, les informations des utilisateurs sont de moins en moins réservées à la sphère privée de vos amis, mais bien accessibles à tout le monde.

Flippant, non ? Et je précise qu’on parle ici des réglages de confidentialité par défaut de Facebook. Il est certes possible de paramétrer le service pour brider cette fuite en avant, mais qui parmi les 500+ millions d’utilisateurs, dont probablement 75% de noobs, se soucie de ce « détail » ?

Alors qui est le délateur ?

Oui, qui c’est, ce salaud qui a tout balancé au boss entrainant de ce fait le licenciement de ses collègues? Elémentaire, mon cher Watson! En fait, il n’y a pas un délateur, mais plutôt 3 (haaannnn, mais dans quel monde vivons-nous?). Ce sont les 3 employés qui ont critiqué leur boite sur Facebook qui se sont eux-mêmes dénoncés à leur patron. Ils seraient directement allés chier sur son bureau que ça serait revenu au même. Le licenciement est, selon moi, amplement mérité.

Le principe de Facebook, c’est d’être basé sur la théorie des six degrés de séparation: « toute personne sur le globe peut être reliée à n’importe quelle autre, au travers d’une chaîne de relations individuelles comprenant au plus cinq autres maillons ». En gros, on a tous un ami qui a un ami qui a un ami qui a un ami qui a un ami qui connait Scarlett Johansson (d’ailleurs, si ce dernier pouvait m’envoyer le 06 de la belle…). Je pourrais donc en suivant les pages Facebook (aux paramètres de confidentialité insuffisamment bridés) de ces différents contacts accéder à la page de la pulpeuse pour y parcourir ses informations personnelles et autres photos en bikini (yeah!!!). Ce n’est pas pour rien que les personnes célèbres n’ont pas de compte Facebook (et là, tous mes espoirs de rencontrer Scarlett s’envolent…).

Le groupe Alten, c’est plus de 11000 employés (en 2009, d’après Wikipedia). Les 3 acolytes licenciés avaient forcément d’autres employés du groupe dans leurs amis, dont certains avaient d’autres employés dans leurs amis, etc… jusqu’au DG du groupe. Donc, quand ils publient « club des néfastes » sur leur mur, ils ne sont pas dans une sphère privée mais bien dans un réseau bénéficiant d’une audience potentielle de 500+ millions de personnes. Je suis donc bien d’accord avec les prud’hommes: ce réseau social est ouvert et ne fait absolument pas partie de la vie privée des gens.

Quelle solution?

Personnellement, je n’utilise plus Facebook que de façon sporadique, pour suivre les nouvelles de quelques proches. Mais je n’y publie plus rien depuis bien longtemps, j’ai supprimé de mon profil toutes les informations jugées trop personnelles et bridé la visibilité de ce qui reste (mes coordonnées mail, phone et IM) à mes seuls amis directs.

En gros, je suis passé de ça…

…à ça.

L’étape suivante pourrait être la suppression totale de mon compte, j’y ai longuement réfléchi… mais on ne parle jamais mieux de quelque chose que de l’intérieur. Et ça me sert pour éduquer mes proches et les mettre en garde (je ne vous explique pas le nombre de comptes Facebook que j’ai fait fermer… huhu).

12 novembre 2010

I’m here

J’étais totalement passé à coté de ce truc. I’m here est un moyen métrage de Spike Jonze narrant l’étrange histoire d’amour de 2 robots à L.A. Il se dégage de ces 30 minutes de film une ambiance vraiment particulière.

Disponible en streaming, en VO sous-titrée en français directement sur le site du film.

11 novembre 2010

Réflexions sur Android

Au delà de mon article, il y a quelques jours, dans lequel j’abordais un des inconvénients d’Android par rapport à iOS, je souhaitais compiler aujourd’hui quelques réflexions, articles et arguments qui font que je n’opterais pas pour cet OS en l’état des choses…

[Disclaimer] Pour les trolls de passage, je tiens à préciser que je trouve beaucoup de qualités à Android. C’est un OS mobile de très bonne facture qui apporte beaucoup d’innovations (ce qui est toujours bon sur ce marché souvent réduit à iOS) et je ne remets en cause ni son existance ni quoi que ce soit d’autre. Je pense que c’est une bonne alternative à iOS qui mérite juste de garantir certains aspects avant d’être envisageable pour mon utilisation personnelle et professionnelle. Oui, l’iPhone aussi présente quelques inconvénients (pas les mêmes, ceci dit) mais ces derniers ne remettent pas en cause ma sécurité, celles de mes données, les revenus des développeurs, n’enfreignent pas la loi et garantissent avant tout une « expérience utilisateur » (en plus de remplir les poches de Steve Jobs). Cet article n’a cependant pas pour but de comparer iOS à Android, mais bien d’essayer de lister les inconvénients majeurs de ce dernier, dans l’espoir qu’ils puissent être corrigés et proposer une alternative fiable et viable à iOS (parce que franchement, WP7, c’est sans espoir…)

Android Market

Commençons avec un premier problème qui découle directement du coté « ouvert » d’Android (sur lequel je reviens plus loin dans cet article), son Market souffre d’inconsistance et laisse la place à de nombreuses dérives qui desservent les développeurs et bien évidemment les utilisateurs. Jon Buys démontre cela dans cet article: alors qu’il hésite entre 2 modèles de smartphone sous Android (HTC et Samsung), comparant dans un premier temps le hardware, il s’intéresse également aux différences logicielles et notamment au sein même de l’Android Market. Il constate alors que le jeu Angry Birds n’est disponible sur le Market qu’à partir d’un seul des 2 smartphones (tournant pourtant tous deux sous la même version d’Android, à savoir 2.1). Bien plus grave, il trouve en lieu et place un bon paquet d’applications utilisant le nom du jeu de Rovio et même ses illustrations sans aucun droit, surfant juste sur la vague d’un des plus grand succès vidéoludique sur iOS.

I love Angry Birds for iOS, so I thought I’d see how the game looked and felt on Android. I searched for « Angry Birds » on the HTC and found two screens worth of knock-offs. Some of these applications took the artwork and Angry Birds name directly from the real game. There was one game called « Angry Avians », who’s icon looked like a closeup of the red bird from the real game. There were Angry Birds wallpapers, Angry Birds books, and Angry Birds unlockers. I can’t imagine that any of these apps were actually licensed to use either the Angry Birds name or the Angry Birds artwork. They are ripoffs riding the wave of the original games success.

On pourrait se dire que c’est un cas isolé, mais malheureusement de nombreuses dérives de ce type semblent polluer le Market, comme Jon Lech Johansen le confirme sur son blog avec un titre peu flatteur « Google’s mismanagement of the Android Market« . Il cite des exemples, comme les nombreuses applications de sonneries qui enfreignent les droits d’auteur, contiennent souvent du code malicieux, quand elles ne sont pas simplement dysfonctionnelles. Sans parler de celles qui, comme pour Angry Birds, utilisent illégalement des noms de marques déposés. Par exemple dans le domaine de la musique où ironiquement beaucoup d’applications reprennent les icônes d’Apple et des noms parlant comme « iTunes » ou « App Store ». Ces mêmes applis permettant la plupart du temps de télécharger tout aussi illégalement des MP3…

Crapware & Malware

On l’a donc vu dans le paragraphe précédent, l’Android Market, c’est le bordel. Mais plus inquiétant encore, la qualité des applications qu’on y trouve. On s’est beaucoup moqué des applications genre iFart et autre iProut qui polluaient l’App Store il y a quelques temps, mais aucune de ces applis n’étaient « dangereuses » pour son utilisateur (si l’on considère que le ridicule ne tue pas, bien évidemment). Concernant les applications Android, il y a beaucoup plus de risques: crapware et malware sont très fréquents. Par exemple, cette étude relatée sur Ars Technica qui a démontré que dans un panel de 30 applications populaires choisies au hasard dans le Market, la motié d’entre elles envoyaient des informations privées à des serveurs publicitaires, comme votre position géographique ou votre numéro de téléphone. Et que certaines allaient même plus loin puisqu’elles transmettaient vos coordonnées GPS toutes les 30 secondes.

They used TaintDroid to test 30 popular free Android applications selected at random from the Android market and found that half were sending private information to advertising servers, including the user’s location and phone number. In some cases, they found that applications were relaying GPS coordinates to remote advertising network servers as frequently as every 30 seconds, even when not displaying advertisements.

Une autre enquête, rapportée par Download Squad en juin dernier, a également démontrée que 20% des applications alors disponibles sur le Market étaient des spywares potentiels. Encore une fois, la confirmation qu’un marché « open » n’est pas toujours une bonne chose.

Now, this is a potential risk — as in, 20% of apps have functionality that could be likened to spyware. If you’ve installed apps on an Android smartphone, you’ll know that you get a big warning screen that tells you which services and data the app will have access to. There’s no risk when an app only wants to save to your SD card, but apps can make calls,send SMSes or even read your email! Therein lies the risk: users might be installing Android apps that have the ability to transmit your personal data to a third party.

Autre dérive des systèmes Android, ce sont bien souvent les opérateurs qui imposent leurs lois et n’hésitent pas à polluer votre smartphone avec des applications pré-installées qu’on ne peut pas supprimer, comme l’a exposé cet été le Los Angeles Times. Ainsi des Motorola Droid proposés par Verizon et des Samsung par T-Mobile sont chargés de crapwares en tous genres.

The Droid X comes loaded with several nonstandard applications for Google’s Android, most of which cannot be removed.

Among the phone’s so-called junkware is a Blockbuster video app and a demo for an Electronic Arts game called Need for Speed: Shift.

The software from the struggling movie retail chain includes a store locator and a section to download mobile movies from Blockbuster’s catalog. This app cannot be uninstalled from the phone’s software library using any traditional means. Users can delete it from the home screen, but it lives on — permanently part of the software embedded on the device.

Open ?

Demandez à n’importe quel utilisateur la raison pour laquelle il a choisi un smartphone sous Android, et vous obtenez dans 95% des cas « parce que c’est un système open, pas comme Apple ». Sauf que c’est du bullshit. J’ai essayé d’expliquer dans mon article précédent pourquoi l’ouverture façon Google n’était pas forcément une bonne chose (et j’espère l’avoir à nouveau démontré ci-dessus), mais pour aller plus loin, il faut tout de même expliquer qu’Android n’est pas si ouvert qu’on veut bien nous le faire croire.

Mike Elgan l’explique dans son article « How Google is ‘Closed’, just like Apple« , dans lequel il démontre que le business de Google n’est pas Android mais bien la publicité et que cette partie là est tout aussi fermée qu’Apple. L’analogie Apple/Donald Trump et Google/McDonald est intéressante…

Let me clarify by way of analogy. Donald Trump and McDonald’s both buy land and organize the design and construction of buildings. Donald Trump builds buildings in order to sell (or rent) buildings. McDonald’s builds buildings in order sell junk food.

In this analogy, Apple is like Trump. Both Apple and Trump make something in order to sell it. Google is like McDonald’s. Both Google and McDonald’s make something in order to sell something else.

The companies are different, and what they’re « open » about reflects that difference. For example, Trump is very secretive about pending real estate transactions, but would probably be happy to share the details of food served at one of his golf courses. McDonald’s on the other hand, isn’t all that secretive about real estate transactions but they’re very secretive or « closed » about their Secret Sauce.

Mais pour aller plus loin encore, il est indispensable de lire le post d’Andreas Constantinou intitulé « Is Android evil? » reprenant le célèbre mantra à propos de Google. L’article détaille les points de contrôle imposés par Google sur les constructeurs de smartphones, malgré la licence permissive utilisée dans le SDK d’Android à la base de toute cette notion de système « open ».

Whereas Android is completely open for the software developer ecosystem, it’s completely closed for the handset OEM (pre-load) ecosystem. There is no other platform which is so asymmetrical in terms of its governance structures.

[…]

What’s even more fascinating is how closed Android is, despite Google’s old do-no-evil don’t be evil mantra and the permissive Apache 2 license which Android SDK source code is under. Paraphrasing a famous line from Henry Ford’s book on the Model-T,anyone can have Android in their own colour as long as it’s black. Android is the best example of how a company can use open source to build up interest and community participation, while running a very tight commercial model.

A coté de ça, quand je lis les commentaires pitoyables de cet article paru sur Le Journal du Geek (certes, susceptible de faire sortir n’importe quel troll de son bois) de tous ces possesseurs de smartphones Android persuadés d’être plus « geek » que les possesseurs d’iPhone (qui ne verraient pas plus loin que le bout de leur nez) sous prétexte qu’ils ont choisi un système ouvert, je rigole doucement… et je m’en retourne à mon iOS fermé.

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