Le WE de l’ascension, avec son pont, m’a permis d’aller décompresser un peu au pays du foie gras, de la truffe et du confit de canard. Au programme, farniente, soleil, bonnes bouffes et dépaysement. Seul inconvénient majeur de ces 4 jours idylliques, un mode offline total et forcé: pas de connexion internet et pas de téléphone non plus (pas de réseau accessible sur un périmètre de 300m autour de mon lieu de villégiature), tout juste un téléphone fixe dont personne ne connait le numéro de toute façon, pas même moi. L’occasion donc de tester ma dépendance à l’informatique online, et effectuer un sevrage de quelques jours. Bilan…

JOUR 1 – Je vais bien, tout va bien
Ok, une journée, c’est une franche partie de rigolade. Pas de mails ? pffff pas grave… Pas d’IM ou de Twitter ? et alors… Pas de flux RSS ? retour aux bons vieux journaux papiers…
Ca fait même du bien de profiter du soleil, de se coucher à une heure « raisonnable », de rattraper un peu de retard dans mon visionnage de DVD (entre autres, la série documentaire de Jean-Xavier de Lestrade: « The Staircase » (« Soupçons » en VF), dont j’avais vu uniquement le premier épisode avant d’acheter la série complète et qui mérite vraiment le détour). Bref, je me sens bien sans mon PC, sans mon téléphone portable.

JOUR 2 – Les premières démangeaisons
Une certaine gène se fait sentir… J’allume tout de même le PC portable que je n’ai pas pu m’empecher d’emmener, dans l’espoir secret de capter un signal WiFi non-protégé d’un voisin, voir même un fonero. Peine perdue, j’oubliais que je suis dans un village dont la moyenne d’age de mes principaux voisins approche du siècle… Non, sans vouloir faire du jeunisme, je doute que les principaux FAI s’intéressent beaucoup au marché potentiel de cette « région du monde ». La FTTH, c’est pas gagné, ici. Le message moqueur « Aucun réseau sans fil n’a été detecté a portée » me fait enrager. J’en profite pour lancer une défragmentation de mon disque dur (chose que je ne fais jamais… je suis un adepte de la ré-install « from scratch » pour nettoyer un disque). Je sors prendre l’air une bonne partie de la journée, puis finirai ma soirée jusque tard dans la nuit par une partie « solo » (arfff) de Virtua Tennis 3 sur Xbox360.

JOUR 3 – Des chiffres pleins la tête
Aujourd’hui, je pense en chiffres… Combien de mails s’entassent dans ma boîte gmail ? Combien d’articles non-lus dans mon Google Reader ? Combien d’heures avant de pouvoir consulter mon twitter, mon Skype, mon MSN et savoir ce que font mes amis ? Pour passer le temps entre ballades et restos, me vient l’idée de cet article pour mon blog. Ca me permet de ne pas penser à d’autres chiffres: le nombre d’articles que j’aurais pu rédiger si j’avais été connecté ces derniers jours, le nombre de visiteurs journaliers sur ce blog, le nombre d’abonnés au flux RSS…

JOUR 4 – Si on rentrait ?
Cette fois, c’est décidé, il ne fait pas beau aujourd’hui, on a qu’a rentrer plus tôt. Même si la moitié de la France a eu la même idée que moi et que je me tape la moitié de la route dans les bouchons. Pas grave, pourvu que ma connexion internet fonctionne lorsque je vais arriver… Bilan: une soixantaine de mails « non-spams » en attente, un bon millier d’articles non-lus dans Google Reader et quelques personnes qui s’inquiétaient de mon sort, rapidement rassurés via IM. Bref, mon prochain lieu de vacances ? n’importe où dans le monde, pourvu que le terme « haut-débit » signifie quelque chose aux autochtones.

#fun — #  #  #  #

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