7 juillet 2012

Postweet – Édition #02

Après une première édition très googlesque, cette semaine est placée sous le signe des décès. Mais ceux-là, nous pouvons nous en réjouir:

  • Le Minitel est définitivement mort et enterré, le 30 juin 2012, après une carrière de plus de 30 ans.
  • MobileMe, c’est fini. Il est encore possible pour les retardataires de migrer vers iCloud pendant quelques jours.
  • ACTA est mort. Une victoire écrasante et rassurante pour la démocratie et pour l’Internet libre.
  • La mise à jour depuis XP, Vista et 7 vers Windows 8 pro ne coûtera que 39,99$. Bonne nouvelle pour nos porte-monnaies et la vitesse de propagation de cette nouvelle version, mais inquiétant pour les finances de Microsoft si son virage dans l’univers hardware amorcé avec les tablettes Surface était un échec.
  • Suite à une réinitialisation imposée par le CSA, il est indispensable depuis le 4 juillet dernier de modifier son code parental Freebox TV directement dans votre interface de gestion sur free.fr, afin de continuer à profiter des chaînes pour adultes.
  • L’oubli de la semaine dernière: Google Chrome for iOS est disponible sur l’App Store.
5 juillet 2012

My Burning House

The Burning House découvert sur le blog de Grégory, propose de faire l’inventaire, superbes photos à l’appui1, des objets que vous emmèneriez avec vous à tous prix si votre maison brûlait. Je me prête au jeu, de façon plus technophile (on ne se refait pas), en listant simplement tout ce qu’il y a dans mon sac que je trimbale partout, à la manière là encore de Grégory dans son Blogger Kit.

image2

  • besace en cuir marron, de marque Abaco: l’objet d’une quête de plusieurs mois pour trouver LE modèle qui répond à toutes mes exigences et dont la taille permet d’y glisser un MBP 15″. Le critère #1: il ne devait pas ressembler à une sacoche de PC portable. Après un rapide coup d’oeil sur le site du maroquinier, il semble que ce modèle n’existe plus, désolé pour ceux qui étaient intéressés…
  • iPhone 4 — 32Go — noir, en attendant le nouvel iPhone à la fin de l’année. Si je n’ai qu’un seul truc sur moi, c’est forcément mon iPhone.
  • nouvel iPad — 32Go — noir — wifi only, équipé de sa Smart Cover en cuir marine (même si on ne la voit pas trop sur la photo).
  • MacBook Pro 15″ — unibody — late 2008, gonflé aux stéroïdes: SSD et RAM 8Go. Je compte bien le mener jusqu’en 2014, sauf si je craque avant pour un Retina.
  • fine housse en feutrine de marque Radtech, modèle Sleevz noir, pour protéger mon Mac des rayures lorsque je le fourre dans mon sac.
  • écouteurs iPhone / iPad. Un jour, j’investirai dans un vrai casque… Si quelqu’un veut me conseiller, je suis preneur.
  • chargeurs iPhone / iPad & MacBook Pro.
  • stylo Fisher Space Pen, modèle Bullet — noir mat, parce que discret, sobre et efficace.
  • carnet Moleskine, de format variable en fonction des années, pour tout ce qui doit être griffonné très vite. Je m’en sers désormais assez peu, l’application Drafts sur iPhone remplissant de plus en plus ce rôle.
  • couteau d’Officier Suisse Victorinox modèle Climber, le même depuis 20 ans (je ne l’ai remplacé qu’une seule fois après avoir perdu le premier, il y a plus de 13 ans). Celui-ci à souffert, manche fendu, lame abimée mais il résiste…
  • porte-cartes de marque Dior (là aussi, le modèle n’est plus au catalogue). Critère de choix: le plus petit possible, il fait donc la taille de ma carte d’identité, jetée au milieu, et ne contient que quelques cartes indispensables (CB, Vitale, etc…), ainsi que quelques billets. Je suis depuis de nombreuses années en quête d’un nouveau modèle pour remplacer celui-ci, avec une véritable poche à billets. Sans succès. Si vous avez des pistes…
  • passeport.
  • stick lèvres Avène — Cold Cream , parce que je ne supporte pas d’avoir les lèvres desséchées.
  • quelques pièces de monnaie toujours dans la poche, pas plus de 3–4 euros et pas de pièces de moins de 50 cents.
  • paire de lunettes Ray-Ban — Aviator. Un classique indémodable.
  • une clé USB 4Go, en forme de… clé. De moins en moins utilisée, elle risque de quitter mon inventaire dans les tous prochains mois.

Voilà, je crois que je n’oublie rien. Ah si, il y a mon chat aussi que je ne laisserais pas brûler, mais il ne voulait pas prendre la pose pour la photo.


  1. Et c’est là que je me rends compte que je suis bien nul en photo (et que je n’ai certainement pas le bon matos aussi…)  ↩

Unfollow.fr, le service qui permet de surveiller les utilisateurs qui vous unfollow sur Twitter vient d’ajouter deux fonctions, à retrouver dans la nouvelle section Followings.

La première, la plus intéressante selon moi, permet de détecter vos followings inactifs depuis un certain temps (7/15 jours, 1/3/6 mois ou 1 an) pour faire un peu le ménage dans les comptes que vous suivez.

La seconde liste simplement les comptes qui ne vous suivent pas en retour. Inutile selon moi, puisque c’est un des principes même de Twitter: pas de réciprocité obligatoire. Mais pour ceux à l’égo sensible, l’information peut avoir son importance…

Tout est dit dans le titre, une nouvelle recette sur ifttt (If This Then That) permet d’envoyer chacun de vos tweets, replies et retweets dans un simple fichier texte directement dans votre Dropbox.

Pratique pour faire des recherches, et pour la conservation de vos données dans le temps, Twitter ne permettant pas de remonter très loin (limité aux 3200 derniers tweets).

Via: 512 Pixels

[UPDATE du 6/07/2012]

Une seconde recette, concoctée par Brett Terpstra cette fois, fonctionne exactement de la même façon mais génère un fichier texte formaté en Markdown. Bien plus simple à exploiter par la suite: une preview HTML dans l’éditeur qui va bien (Byword par exemple) fournira un rendu esthétique et des liens cliquables.

1 juillet 2012

Postweet – Édition #01

Je me lance dans une nouvelle série d’articles intitulée Postweet. Le concept caché derrière cet habile jeu de mot, vous en conviendrez, est de faire un petit mémo de toutes les news de la semaine qu’il ne fallait pas manquer, mais sous la forme d’un tweet, c’est à dire pas plus de 140 caractères par news (enfin, je m’autorise à déborder un peu de temps en temps si nécessaire, je suis chez moi ici après tout).

J’essayerai de tenir le rythme d’un Postweet par semaine, généralement publié entre le vendredi et le dimanche mais je me connais, ça se finira par 1 tous les 6 mois. C’est pour ça, vous l’aurez remarqué, que le titre c’est Édition #01 et pas Semaine #01.

Allez, c’est parti pour les news de cette semaine écoulée, très orientées Google en raison de l’événement Google I/O toujours très prolifique en annonces:

  • Apple lance une application de podcasts dédiée sur iOS, judicieusement appelée Podcasts, désormais séparée de l’appli Musique.1
  • Google Glass, les lunettes de réalité augmentée de Google disponibles pour les développeurs aux US début 2013 pour la modique somme de 1500$. Mouhahaha!
  • Parce qu’on est jamais mieux servi que par soi-même, Google annonce sa propre tablette Android format 7", la Nexus 7 (fabriquée par Asus). Prometteuse…
  • Google vient marcher sur les plates-bandes de l’Apple TV, avec le Nexus Q. Un poil cher, 299$, pour ce que ça apporte.
  • Google Drive for iOS est disponible sur l’App Store.
  • Adobe ne supportera plus Flash Player sur Android 4.1. Bon, ben, ça c’est fait.
  • Dropbox implémente une fonction Undo sur sa version web, pour annuler la dernière action. Brillant.

  1. J’ai promis un petit comparatif Instacast / Podcasts à l’ami @JeromeEnFrance. Instacast étant l’appli que j’utilise depuis de nombreux mois pour l’écoute de podcasts sur iOS. Donc, stay tuned ↩

30 juin 2012

Mon interview sur Santadenn

Si vous voulez en savoir un peu plus sur moi et sur mon rapport à Twitter, je vous invite à lire l’interview à laquelle Grégory Mignard m’a soumis sur son blog pour sa série d’articles Twitter Friends.

Santadenn est donc le blog perso orienté geek, Apple, photo, lifestyle, musique et encore plein d’autres choses de Greg, et certainement l’un de mes préférés de la blogosphère francophone (et je ne dis pas ça juste parce qu’on partage de nombreux points communs en matière d’informatique). Si vous ne le connaissez pas encore, foncez le découvrir.

Par ailleurs, Greg est également le rédacteur en chef d’I Love That, blog des passionnés de sports de glisse. Là encore un incontournable pour en prendre plein les yeux.

Pour en savoir d’avantage, le mieux c’est encore de venir taper la discussion avec nous sur Twitter: @GregMignard & @faaabulous. On ne mord presque pas.

27 juin 2012

Braun or Apple ?

John Gruber sur Daring Fireball relaye le tweet de Ben Lenarts qui met en évidence l’inspiration d’Apple pour sa nouvelle application Podcasts représentant un lecteur de cassettes. C’est donc encore une fois chez Braun qu’il faut regarder et son designer de talent, Dieter Rams.

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L’occasion pour moi de ressortir cette image comparant les produits Apple et Braun, qui démontre clairement l’influence des travaux de Dieter Rams sur les designs de Jonathan Ive pour Apple:

Braun or Apple?

27 juin 2012

What Facebook knows

J’étais en train de commencer à réagir à un article au sujet de ce que Facebook sait ou cherche à savoir de vous (cf. plus bas), lorsque la nouvelle est tombée: Facebook a remplacé votre adresse mail à l’insu de votre plein gré par votre adresse @facebook.com. Pour le constater, rendez-vous sur la page À propos de votre profil, et cherchez le bloc Coordonnées:

Ils sont bons chez Facebook, ils me filent de la matière pour râler presque tous les jours en ce moment, je suis obligé de sélectionner. Mais du coup, désolé, je vais faire un article un peu plus long que prévu…

Alors, cette modification peut paraître anodine comme ça, mais c’est encore une technique de Facebook pour vous connaitre d’avantage tout en vous enfermant un peu plus dans son écosystème.

Ce qui pose problème à Facebook aujourd’hui, c’est que chaque fois que vous quittez son service pour rédiger un email (par exemple, dans Gmail), ce sont autant d’informations qui lui échappent et que possédera à contrario Google, son ennemi juré. Tout comme que chaque mail que vous recevrez de vos amis sur votre adresse Gmail restera invisible à Facebook1.

De fait, remplacer votre adresse d’origine par votre adresse @facebook.com dans votre profil, c’est essayer de garantir un minimum de trafic sur son propre service de messagerie (que personne n’utilise vraiment, en fait2) et récupérer ainsi un peu plus d’informations: qui sont vos contacts (pour vous envoyer ensuite des messages du style “Vous connaissez certainement cette personne”. Ben oui mon con, si je corresponds avec par mail, il y a des chances qu’on se connaisse), et de quoi vous parlez (ça pourrait intéresser quelques annonceurs, tiens).

La démarche est pernicieuse, parce que comme souvent avec FB, c’est fait de façon transparente directement dans votre profil, sans vous demander votre avis, sans même vous en informer. De fait, vos connaissances ayant un doute sur votre adresse mail qui se référeront à votre profil Facebook vous écriront sur votre adresse FB au lieu de votre adresse habituelle. Démarche d’autant plus vicieuse, que c’est du opt-out: il faut spécifiquement se rendre dans les settings de votre compte pour modifier ce paramètre mis en place par défaut. Or, la plupart des utilisateurs ne modifient jamais les paramètres par défaut et ça Facebook le sait bien.

J’en reviens donc à mon sujet de départ, ce long et passionnant article sur Technology Review — What Facebook Knows — qui se révèle très à propos suite à ma longue introduction. Généralement, lorsque je tente de mettre en garde mes proches au sujet de Facebook, j’obtiens systématiquement la même réponse: “non, mais franchement, je m’en fous, Facebook s’en tape de mes infos, je ne dis rien d’intéressant pour eux, ils n’ont pas le temps de lire les 900 millions de comptes, je n’ai rien à cacher, et blah blah blah…”3.

La question est donc: que sait vraiment Facebook ? Est-ce que toutes ces infos à leur dispo servent bien à quelque chose, ou est-ce juste un fantasme de ma part ? Quoi qu’il en soit, je ne suis pas le seul à me poser la question:

If Facebook were a country, a conceit that founder Mark Zuckerberg has entertained in public, its 900 million members would make it the third largest in the world.

It would far outstrip any regime past or present in how intimately it records the lives of its citizens. Private conversations, family photos, and records of road trips, births, marriages, and deaths all stream into the company’s servers and lodge there. Facebook has collected the most extensive data set ever assembled on human social behavior. Some of your personal information is probably part of it.

And yet, even as Facebook has embedded itself into modern life, it hasn’t actually done that much with what it knows about us. Now that the company has gone public, the pressure to develop new sources of profit is likely to force it to do more with its hoard of information. That stash of data looms like an oversize shadow over what today is a modest online advertising business, worrying privacy-conscious Web users and rivals such as Google. Everyone has a feeling that this unprecedented resource will yield something big, but nobody knows quite what.

Et justement, l’article apporte quelques réponses en expliquant que vous êtes le sujet d’études comportementales permanentes. Un groupe spécial de chercheurs a ainsi été crée chez FB, mais pas pour les besoins de la science et guérir le cancer du poumon, hein. Non, leur rôle consiste à analyser vos informations de façon à les rendre les plus pertinentes possibles pour les annonceurs. En gros, il s’agit de faire fructifier toutes les données collectées de la meilleure façon et pour cela, vous devenez sans le savoir le sujet d’une étude à grande échelle portant sur plus de 900 millions d’individus.

Heading Facebook’s effort to figure out what can be learned from all our data is Cameron Marlow, a tall 35-year-old who until recently sat a few feet away from ­Zuckerberg. The group Marlow runs has escaped the public attention that dogs Facebook’s founders and the more headline-grabbing features of its business. Known internally as the Data Science Team, it is a kind of Bell Labs for the social-networking age. The group has 12 researchers—but is expected to double in size this year. They apply math, programming skills, and social science to mine our data for insights that they hope will advance Facebook’s business and social science at large. Whereas other analysts at the company focus on information related to specific online activities, Marlow’s team can swim in practically the entire ocean of personal data that Facebook maintains. Of all the people at Facebook, perhaps even including the company’s leaders, these researchers have the best chance of discovering what can really be learned when so much personal information is compiled in one place.

L’article mérite vraiment d’être lu dans sa totalité et éclaire pas mal sur les exploitations possibles d’une telle source de données. De quoi faire réfléchir la prochaine fois que vous likerez la photo de la tarte aux framboises de Tata Lucienne…

Et pendant ce temps là à Vera Cruz, l’application Instagram, fraichement rachetée par Facebook, est mise à jour et devinez quelles sont les principales nouveautés:

  • remodelage complet de l’onglet Profil,
  • recherche d’utilisateurs et gestion des commentaires améliorée,
  • intégration de Facebook (par exemple, les likes IG sont automatiquement partagées sur votre compte FB).

C’est une des premières fois que l’application est mise à jour avec aussi peu de changements (pas de nouveau filtre, ni de nouvelle fonctionnalité majeure) et je vois peut-être le mal partout, mais c’est bizarrement uniquement au bénéfice de Facebook et du lien entre utilisateurs (une donnée essentielle pour FB)… Je ne doute pas que de nouvelles améliorations et de nouveaux filtres arrivent prochainement, mais je ne peux que constater un changement des priorités dans le développement.


  1. À ce sujet, cette présentation est particulièrement enrichissante. ↩
  2. Si tu as un ami qui t’a déjà communiqué son mail Facebook comme adresse de messagerie principale, tu devrais changer d’ami. ↩
  3. Je les invite dans un premier temps à aller jeter un petit coup d’oeil au site We know what you are doing (via Numerama) qui se contente de relever les statuts tendancieux sur les comptes publics Facebook. ↩
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