Vous n’aviez pas vu les 2 premiers épisodes ? Honte sur vous, et cessez toute activité sur le champs pour rattraper votre retard avant de regarder ce troisième opus, consacré aux éléments fondateurs de la créativité: copier, transformer, combiner. Eléments qui rappellent étrangement ce qui a fait le succès de la célèbre marque à la Pomme… oh wait!

19 juin 2011

Ça a commencé…

C’est à prendre avec des pincettes, tant ce genre d’information est très difficile à estimer (on parle d’ailleurs d’un nombre d’utilisateurs actifs, ce qui ne veut pas dire que les comptes ont été définitivement fermés), mais il semble que 6 millions d’utilisateurs Américains de Facebook se soient fait la malle. Ajoutez à ça quelques 1,5 millions de canadiens et une poignée de russes, de norvégiens, d’anglais et c’est pas moins de 8 millions de personnes en moins sur Facebook. Et pour ceux qui me connaissent ou qui me lisent régulièrement, vous savez à quel point cette nouvelle peut me réjouir.

Bon, bien évidemment, pendant ce temps là, le nombre global d’utilisateurs dans le monde n’en finit pas d’augmenter et la communauté Facebook approche la barre des 700 millions de membres. C’est moche, on ne peut plus rien pour eux (pour vous?), à part leur répéter encore et encore une règle d’or qui caractérise parfaitement le fonctionnement de Facebook:

If you are not paying for it, you’re not the customer; you’re the product being sold.

Quoi qu’il en soit, cette tendance a du bon et montre que dans les pays ayant adopté le service dès ses débuts, on atteint le seuil critique (environ 50% de la population) et l’effet MySpace n’est pas loin. Yeah! Ça a commencé…

Je m’interroge1 depuis l’annonce de l’iCloud d’Apple lors de la WWDC ’11 la semaine dernière sur l’avenir du service iTunes Match en ce qui concerne la France. Pour ceux qui n’auraient pas suivi, iCloud permettra d’accéder à vos documents, vos images, votre musique et tout un tas d’autres choses partout, tout le temps2 puisque tout sera hébergé sur les serveurs d’Apple dans le fameux iCloud…

Concernant la musique plus précisément, le nuage façon Apple proposera donc 3 choses:

  • Toute la musique que vous avez achetée sur l’iTunes Store jusque là et toute celle à venir sera directement accessible depuis iCloud (sans avoir besoin de l’uploader, comme je l’espérais dans mon article du mois de mai) et ce, gratuitement.
  • Pour la musique achetée ou téléchargée – légalement ou pas – ailleurs, iTunes Match, pour 25$ par an, permettra de la faire correspondre avec le catalogue de 18 millions de titres d’iTunes. Donc si un titre existe sur le Store, pas besoin non plus de l’uploader, Apple vous le mettra également à dispo depuis iCloud et dans un format de qualité iTunes Plus (256 kbit/s).
  • Pour tout le reste – ce qui n’existe pas dans l’iTunes Store aujourd’hui – vous aurez la possibilité de l’uploader vers votre iCloud. C’est lent, mais ça devrait se limiter à quelques titres seulement…

C’est pas mal, non ? oui, pour les résidents US… pas pour nous petits frenchies, parce que Pascal Nègre (entre autres) veille sur son business mourant et ne laissera probablement pas Apple « blanchir » votre musique téléchargée illégalement pour 25$ par an seulement. Sauf erreur de ma part, tout ce que propose iTunes Match n’est pour l’instant réservé qu’aux US3, où Apple a négocié les accords principaux. Pour les autres pays du monde (oui, il y en a), il faudra attendre que des accords soient signés et sincèrement, je ne crois pas que ce soit pour bientôt.

Toutefois, il reste un petit espoir. Ce n’est qu’une réflexion qui me travaille en ce moment, mais… si je peux uploader ma musique gratuitement dans l’iCloud (comme le proposeront Amazon Cloud Player et Google Music d’ailleurs), au lieu d’utiliser le service plus pratique iTunes Match, qu’est-ce qui est plus intéressant financièrement pour les Majors ? Laisser les internautes uploader toute leur musique sans rien savoir et ne rien toucher, ou trouver un accord avec Apple pour récupérer une partie des 25$/an en blanchissant leur musique ?

Les Majors sont voués à disparaitre. La seule chose qui peut les maintenir en vie, c’est de faire fructifier intelligemment leurs catalogues de titres. iCloud est peut-être une voie, ça rejoint vaguement la notion de licence globale, avec un contrôle d’Apple par dessus. Mais ça, ce n’est pas la faute de Steve Jobs: à défaut de proposer une alternative potable à leur business déclinant, les Majors, trop occupées à choper les mamies qui téléchargent illégalement, se font voler – ou imposer, façon de voir les choses – leur futur par des boites plus rusées et clairvoyantes.

Bien évidemment, ma théorie ne tient la route que si le fait d’uploader sa propre musique (légale ou illégale) dans le nuage (sur iCloud, Google Music et Amazon Cloud Player) n’est pas également une offre limitée aux US. Pour l’instant, Google Music est US only, Amazon Cloud Drive permet d’utiliser l’espace pour ce qu’on veut, mais toutes les offres propres à la musique semblent US only également…


  1. « Je m’interroge », ça signifie que je raconte peut-être de grosses conneries et que j’attends que vous me corrigiez ou complétiez mes propos dans les commentaires. Si quelqu’un, par exemple, sait comment fonctionne(ront) les Amazon Cloud Player et Google Music en France, notamment…
  2. Tiens, ça me rappelle une vieille discussion et quelques articles/commentaires échangés avec Manu, il y a 5 ans… Quelle clairvoyance! 
  3. En tout cas, la page concernant iCloud et ses features liées à la musique sur le site d’Apple.fr répète sans arrêt En avant-première aux États-Unis sans s’engager sur une date de disponibilité en France. C’est prudent.
11 juin 2011

Floppy disk art

Si j’avais su, j’aurais gardé toutes mes vieilles disquettes 3,5″.

Plein d’autres merveilles de ce genre sur le site de l’artiste: Nick Gentry. A voir absolument, à acheter éventuellement…

Et ouais, encore! Enfin pour les habitués, pas de changement majeur, ce n’est qu’une grosse retouche esthétique, mais la présentation générale reste la même: 2 colonnes, la sidebar à gauche en menu déroulant, une home limitée au strict minimum (les articles, rien que les articles) et aucune image dans le thème hormis le fond de page.

Par contre, le plus gros du boulot est dans ce qu’on ne voit pas: j’en ai effectivement profité pour ré-écrire de fond en comble tout le thème en HMTL5 et CSS3, en me basant sur l’excellent template de HTML5 Reset.

Comme d’habitude, je fignolerai au fur et à mesure afin de corriger les derniers bugs. Pour info, le code est plutôt orienté WebKit donc l’expérience sera meilleure sous Safari et Chrome. Pour Firefox et Internet Explorer, ça reste cependant tout à fait acceptable…

Patrick Rhone sur Minimal Mac:

Therefore, if they [Apple] know what is in your library, and that info is connected to your AppleID, and that item is already on a server for sale on the iTunes store, why not just allow people to stream it? In other words, no upload needed.

C’est vraiment pas con du tout. Effectivement, si Apple vient à annoncer son fameux iCloud, il serait tout à fait possible de ne pas avoir à uploader votre musique vers le nuage (la tache la plus chiante et la moins rapide du monde). Si votre musique existe sur iTunes, elle est déjà sur les serveurs d’Apple et du coup, toute la bande passante de ses nouveaux datacenters est réservée au streaming vers vos iDevices (iPad, iPhone, iPod, Apple TV).

Patrick Rhone ajoute « Buy it from Amazon? Rip it from CD? No matter. If iTunes sells it you can stream it.« . On imagine alors la vraie puissance du truc: pouvoir transférer les milliers de titres composant votre bibliothèque musicale vers le Cloud, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, d’un simple clic.

Donc Google a annoncé hier en grande pompe le lancement de son service de musique dans le Cloud, le bien nommé: Music Beta (sic!). Pour ceux qui n’ont pas suivi, ça ressemble à ça:

Je m’interroge sur l’intérêt du truc. En gros, le principe c’est d’héberger chez Google votre propre musique (que vous l’ayez acheté ou pas, d’ailleurs). Pas de catalogue et donc pas de Music Store, pas d’abonnement pour consommer de la musique « illimité » façon Spotify, pas de système de découverte de nouveaux artistes et titres, façon Last.fm ou Pandora. Le seul et unique but, c’est d’accéder à votre musique en streaming partout (depuis un ordinateur ou un appareil mobile).

Mouais… A part pour le coté synchronisation OTA, je ne vois pas grand intérêt. J’ai déjà accès à la musique que je possède en permanence, sur mon smartphone, sur mon ordinateur (portable ou fixe), sur mon iPod… Pourquoi me streamer du contenu qui m’appartient déjà ? Pourquoi payer (pour l’instant, c’est gratuit – tant que ça s’appelle Beta – mais ça ne durera pas) pour écouter de la musique que j’ai déjà acheté ? Et si t’as pas un mobile sous Android, tu peux te gratter pour le mode offline, donc quand t’as pas de connexion 3G ou wifi, tu peux toujours prendre ton vieux walkman Sony.

Le pari de Google de lancer son service sans aucun accord avec les ayant-droits donc sans aucun catalogue, sans Store, sans service de découverte est plus que risqué. Pourtant annoncé il y a un an, ce service sort quand même en « Beta », accessible uniquement sur invitation et aux résidents US seulement pour n’apporter au final qu’un simple espace disque dans le cloud. En l’état, il n’y a vraiment pas de quoi s’emballer…

5 mai 2011

L’iPhone nu

Devir Kahan:

I don’t use a case on my iPhone, and most probably never will. Apple made the thing to be a beautiful little block of glass. Precision engineered to be as slim and light as possible. It just feels perfect when you hold it. A case – any case – ruins that. If you have an iPhone and use a case, take it off for a second. Just hold it ‘naked’ for a second, and remember how it’s supposed to feel.

Je n’ai qu’une chose à dire à la lecture de cet article: TOUT PAREIL! C’est exactement moi, du début à la fin. Ca fait 3 ans que je possède un iPhone, je n’ai jamais mis de housse de protection ni même de bumper ou encore de film protecteur sur l’écran, parce que je trouve que ça dénature le design de l’objet, et clairement, le touché n’est plus aussi agréable.

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