Quand je serai grand1, je voudrai être Dave Pell:

Like the obstacles, the solutions all had one thing in common: They were all technology.

It was like listening to a bunch of people explain how they used heroin to kick their methadone habit.

Technology used to be a way to solve life’s little problems. Now, technology is used to solve the little problems caused by technology. On some level, we know that doesn’t make sense, but we don’t have an app to convince us. Where’s the computer algorithm to prove that the quiet walk without the phone calls is the balance?

[…]

We are at the early stages of the information revolution. We will become more connected, more wired, and more distracted. There’s no turning back at this point. And believe me, I’m right there with everyone who sat around that table. As you read this, I’ll be watching my stats and tracking Twitter mentions. The number of browser tabs I have open grows faster than the national debt. When I fly on a plane with no Wi-Fi (the horror, the horror), I’ve usually switched out of airplane mode and checked email and five other apps by the time the wheels hit the tarmac — even if I’ve just landed on a tropical island for a family trip and it’s the weekend. I’m in no position to tell anyone to quit technology. But I am convinced we can make better choices about the way we navigate this era.

Génie de l’écriture.


  1. Si notre monde ne disparait pas aujourd’hui, comme c’était prévu.  ↩

Cela faisait plusieurs mois que je cherchais un moyen de me débarrasser proprement de FeedBurner, service abandonné par Google, pour la gestion de mon flux RSS sur ce blog. Evidemment, juste réutiliser mon flux d’origine aurait pu être suffisant mais certaines fonctionnalités de FeedBurner m’aurait alors cruellement manqué.

C’est alors que je suis tombé sur l’article FeedBurner est mort, vive URI.LV, dans lequel Maxime explique qu’il a ajouté à son service URI.LV une gestion des flux RSS, reprenant l’essentiel des fonctionnalités qui me plaisaient tant dans FeedBurner: cache des fichiers RSS, statistiques, mise à jour des flux en temps réel1 et même génération automatique de newsletter.

Mieux encore, un système de marque blanche à base de redirection temporaire afin qu’URI.LV n’apparaisse nulle part et que seule l’adresse de votre flux d’origine soit visible.

Pour bien faire, Maxime a même pensé aux gens comme moi et écrit un tutoriel très simple détaillant comment migrer son flux RSS de FeedBurner vers URI.LV. Parfait!

Donc, je reviens à mon flux https://faaabulous.fr/feed, n’hésitez pas à l’ajouter dans votre client RSS préféré. Et si me vous suiviez via l’ancienne adresse FeedBurner, vous n’êtes même pas obligé de changer2, ça continu de fonctionner quand même.


  1. Bon, j’ai bien galéré là-dessus, parce que je suis une grosse brêle, mais Maxime m’a apporté toute l’aide nécessaire. Merci encore à lui.  ↩

  2. Mais je vous encourage à le faire.  ↩

19 décembre 2012

Clonons Twitter

Faites comme si je n’étais pas là, je développe juste une théorie soumise sur Twitter cet après-midi, et .

Puisque Twitter permet désormais (ou bientôt, patience) à un utilisateur de télécharger ses archives complètes, qu’est-ce qui empêcherait de créer un Twitter alternatif, clone parfait de notre service préféré, sans tous ses travers ?

Mon idée de base tient sur le fait que le seul moyen d’y ouvrir un compte serait d’y charger son archive Twitter, avec à la première connexion une petite vérification OAuth sur Twitter pour s’assurer que l’on est bien titulaire du compte dont on vient de charger l’archive. Ainsi, on y retrouverait tout notre historique de tweets mais également notre ancienneté. Mieux encore nos followers et followings d’origine seraient automatiquement liés au fur et à mesure que les utilisateurs rejoindraient le service.

La partie la plus chiante lorsqu’on décide de quitter un service pour un autre, c’est de reconstruire son réseau à partir de zéro. Là, il se reconstruirait tout seul avec le temps. Pour la blague, j’imagine bien un graphe temps réel qui indiquerait sur la page d’accueil “À ce jour, X% des utilisateurs Twitter nous ont rejoint sur TwitterClone” (bon, l’histoire ne dit pas si une idée aussi tordue permettrait d’atteindre un jour les 100%, voir même seulement les 2%).

Avec une gestion du truc plus propre, sans les limitations que Twitter impose désormais (par exemple aux clients tiers) et sans publicité. Un système de monétisation du service à la App.net, basé sur un abonnement mensuel ou annuel pour assurer l’assise financière du projet. Et pourquoi pas faire payer une poignée d’euros le chargement de l’archive initiale (et les suivantes si on souhaite renouveler l’opération dans le cas où on continuerai d’utiliser Twitter en parallèle en attendant de voir si le service prend), afin de financer les serveurs qui réaliseront ce lourd travail.

Au delà du coté franche rigolade, ce serait un bon moyen de démontrer que, malgré tout ce qu’on essaye de nous faire croire ces derniers temps, nos données nous appartiennent et qu’on peut donc en faire ce qu’on veut et pourquoi pas les réinjecter dans un service plus ouvert.

Voilà, c’est juste une idée à la con mais ça me fait plaisir de la partager avec vous. Je prends mes cachets et au lit.

Mark Zuckerberg, annonçant l’acquisition d’Instagram par Facebook le 9 avril 2012:

We believe these are different experiences that complement each other. But in order to do this well, we need to be mindful about keeping and building on Instagram’s strengths and features rather than just trying to integrate everything into Facebook.

That’s why we’re committed to building and growing Instagram independently.

Aujourd’hui même sur le blog d’Instagram, au sujet des nouvelles règles de confidentialité du service:

Our updated privacy policy helps Instagram function more easily as part of Facebook by being able to share info between the two groups. This means we can do things like fight spam more effectively, detect system and reliability problems more quickly, and build better features for everyone by understanding how Instagram is used.

Votre serviteur en avril dernier:

Instagram n’en demeure pas moins un excellent service avec une âme que ne possède pas son nouvel acquéreur et j’espère sincèrement, comme l’affirme Mark Zuckerberg, qu’il restera indépendant de Facebook. Mais j’ai bien peur que cette indépendance ait un prix: nos informations personnelles. Et quand tu dépenses 1 milliards de dollars pour les acquérir, tu cherches à les rentabiliser…

Je n’ai pas changé d’avis sur Instagram à cause du rachat par Facebook. Non, c’est juste que je n’ai pas changé d’avis sur Facebook, malgré le rachat d’Instagram. Une réputation, ça ne s’achète pas, même avec tout l’or du monde.

— UPDATE —

À peine le temps de publier cet article qu’une autre perle, issue elle aussi des nouvelles règles de confidentialité, est relayée sur Twitter par @reedreeder:

Some or all of the Service may be supported by advertising revenue. To help us deliver interesting paid or sponsored content or promotions, you agree that a business or other entity may pay us to display your username, likeness, photos (along with any associated metadata), and/or actions you take, in connection with paid or sponsored content or promotions, without any compensation to you.

— /UPDATE —

Heureusement pour vous, il n’est pas trop tard pour quitter Instagram et rejoindre la communauté grandissante de Starmatic, qui importe d’ailleurs très facilement vos photos depuis Instagram. Pour en savoir plus, je vous invite à parcourir l’article de Grégory sur son blog. Et n’hésitez pas à m’y retrouver, mon pseudo y est toujours le même: faaabulous.

Je l’ai déjà dit, je le répête. Dans toute cette histoire de guerre des Maps, celui qui a perdu le plus ce n’est pas forcément Apple, mais bien Google.

Alors certes, Apple va souffrir encore quelques temps de cette mauvaise image (selon moi, grandement injustifiée, mais on ne va pas revenir là-dessus) prise dès le début sur la pertinence de ses cartes. Mais finalement, le résultat est positif pour l’utilisateur qui a désormais le choix entre plusieurs applications GPS de grande qualité.

Google Maps et Apple Plans luttent désormais à armes égales, cartes vectorielles et navigation turn-by-turn en fer de lance. Et la compétition, c’est toujours bon pour l’utilisateur. Pour ce qui est du nombre de points d’intérêts et de l’efficacité du moteur de recherche, Google a toujours l’avantage, c’est indéniable. Apple va devoir travailler dûr pour rattraper la longue avance de son concurrent. La précision des cartes, sur la France en tout cas, me semble tout à fait correcte sur Apple Plans, je ne reviens pas là-dessus. Reste donc à comparer ce qui est récent sur iOS: les cartes vectorielles et la navigation turn-by-turn.

Les cartes vectorielles, un gros bénéfice

Pour les cartes vectorielles, elles se chargent aussi vite dans Apple Plans que dans Google Maps, même si à l’usage, l’affichage est un poil plus fluide dans la première, mais c’est très subjectif et je ne suis pas sûr que ce soit uniquement lié au chargement des cartes. Par contre, la différence avec l’ancienne Maps d’iOS 5 est ahurissante et on voit pourquoi Apple tenait tant à en faire bénéficier ses utilisateurs.

Et la navigation turn-by-turn, qui s’en sort le mieux ?

Google voulait une plus grande intégration au système iOS pour collecter d’avantage d’informations. Apple n’a pas cédé et, en proposant désormais sa propre application, prive Google de nombreuses fonctionnalités qui donnent un avantage certain à l’application Apple Plans. Cette dernière, profondément intégrée au système, est privilégiée puisque lancée automatiquement lors d’une recherche via Siri ou depuis les contacts par exemple. Certes, les utilisateurs les plus chevronnés iront chercher Google Maps, mais tous les autres continueront d’utiliser Apple Plans nativement, sans se poser de questions. Et avec le temps, je suis certain que Google Maps — malgré un nombre de téléchargements certainement important dans ses premiers jours de disponibilité — vera son utilisation sur iOS décliner.

Sur les captures ci-dessous (Google Maps à gauche et Apple Plans à droite), les raisons qui me font rester sur Apple Plans sont évidentes.

La lisibilité des cartes en mode navigation est, selon moi, à l’avantage d’Apple Plans. Le nom des routes clairement indiqué horizontalement dans des encarts colorés (en bleu, mon itinéraire, en vert les routes que je croise), l’ensemble de l’écran est utilisé pour la navigation et l’effet 3D un peu plus prononcé donne une meilleure visibilité sur le trajet à venir. Sur Google Maps, les noms des routes, même celle sur laquelle je roule, sont de travers, pratiquement illisibles lorsque je conduis. Toutefois, j’aime bien la possibilité de voir les étapes suivantes en swipant sur les indications d’itinéraire ou encore de se déplacer sur la carte (sans avoir à passer par “Aperçu” comme sur Apple Plans).

Petit gaspillage de place côté Google Maps, pour l’affichage de l’ETA, il faut toucher plusieurs fois la zone en question pour connaitre l’heure d’arrivée ou le kilométrage restant à parcourir. Coté Apple Plans, un appui sur l’ensemble de l’écran dévoile toutes les infos d’un seul coup. Pratique tout en conduisant.

Voilà bien l’un des avantages d’être intégré au système et conçue par Apple, Plans personnalise ses notifications lorsqu’on quitte temporairement l’application. L’icône indique la prochaine direction et le look & feel de la notification est identique aux panneaux dans l’application. Google Maps doit se contenter d’une icône et d’un titre, inutile d’un strict point de vue pratique et l’essentiel de l’information est réduit à une seule ligne, tronquée de ce fait. Par ailleurs, gros avantage pour Apple Plans, le guidage vocal continu de fonctionner même hors de l’application. Soucis du détail d’Apple, notez comment l’espace entre les icônes des applications est réduit afin que la notification ne vienne pas en surimpression et que l’ensemble d’entre-elles restent bien visibles.

Dans le même registre, sur l’écran vérouillé, Google Maps se contente d’une notification simple, sans guidage vocal. Apple Plans s’installe confortablement en fond d’écran avec des indications d’itinéraire détaillées, s’anime, continu son guidage vocal.

Pour terminer, on s’est beaucoup moqué d’Apple Plans sur la pertinence de ses cartes, mais question navigation, Google Maps, ce n’est pas toujours ça non plus, comme on peut le voir ci-dessus. Si quelqu’un peut m’expliquer l’intéret de faire le tour du paté de maison avant d’arriver…

Par ailleurs, j’ai remarqué une facheuse tendance de Google Maps à perdre son orientation pendant un itinéraire lorsque je suis à l’arret. Par exemple, je m’arrête à un feu, et Google Maps ne sait subitement plus dans quelle rue je suis sur l’intersection et me réoriente mal. Assez perturbant. Je vais voir si le problème persiste lors de prochains itinéraires.

En conclusion

J’étais un fidèle adepte de l’application Maps d’iOS5, même limitée. Apple Plans dans iOS6 m’a apporté tout ce qui me manquait cruellement. Cette nouvelle version de Google Maps est une vrai réussite, mais je resterai sur Apple Plans parce qu’elle répond à toutes mes attentes, et son intégration dans le système lui donne un avantage certain. C’est donc bien Google qui a le plus perdu dans cette histoire et non pas Apple.

Je pense qu’Apple a contraint Google à aller dans son sens et à offrir aux utilisateurs d’iOS une bien meilleure application que celle qu’elle proposait dans iOS5 et Dr Drang l’explique parfaitement dans son article Apple gets thrown in the briar patch:

iOS now has a free maps app that’s every bit as good as what’s on Android. Google Maps is almost certainly collecting more user information than Maps was before, but it isn’t nearly as much information as it would be if Google Maps were a system app. Also, because it isn’t a system app, whatever data Google Maps collects, it isn’t getting it by way of Apple.

Apple a fait le bon choix, en protégeant une fois de plus ses utilisateurs et en ne cédant pas au chantage technologique de Google. Comme l’explique John Gruber dans son article The Blame Game:

Google wasn’t trying to bolster Android by withholding turn-by-turn and vector tiles from iOS. If that was their goal, they wouldn’t have made a standalone iPhone app with these features. They were withholding those features as a negotiating tactic to get Apple to integrate iOS Maps further with Google’s services.

C’est pour ça qu’il faut s’identifier avec son compte Google pour utiliser Maps, désormais. Mais au moins, vous n’y êtes pas obligé, vous le faites en connaissance de cause et ce n’est pas de la faute d’Apple si vous êtes traqués dans vos déplacements et vos recherches.

9 décembre 2012

Admit that you are wrong

Tim Cook, à propos de Steve Jobs, dans un entretien fleuve pour Business Week:

More so than any person I ever met in my life, he had the ability to change his mind, much more so than anyone I’ve ever met. He could be so sold on a certain direction and in a nanosecond (Cook snaps his fingers) have a completely different view. (Laughs.) I thought in the early days, “Wow, this is strange.” Then I realized how much of a gift it was. So many people, particularly, I think, CEOs and top executives, they get so planted in their old ideas, and they refuse or don’t have the courage to admit that they’re now wrong. Maybe the most underappreciated thing about Steve was that he had the courage to change his mind. And you know—it’s a talent. It’s a talent. So, anyway.

Deux outils que n’importe quel débutant pourrait utiliser pour donner vie à une idée d’appli qui lui trotte dans la tête.

Le premier, Ratchet, permet de prototyper des applications iPhone avec du simple code HTML/CSS et un peu de JavaScript. La plupart des éléments les plus courants sont disponibles. Avantage, les feuilles de style sont modifiables à loisir pour personnaliser le rendu final.

Et pour ceux que même le code HTML rebute, il y a encore plus simple avec l’application iPhone POP (pour Prototyping On Paper) qui permet de laisser libre court à son imagination et de dessiner sur papier l’interface de ses rêves. Ensuite, c’est l’appli POP qui fait le reste: il suffit de prendre en photo ses dessins et de simuler l’interactivité en les liant les uns aux autres. Un jeu d’enfant.

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