L’annonce du décès de Kevin Mitnick à 59 ans le 16 Juillet dernier m’a particulièrement touché. Premier héros de mon adolescence, j’en profite pour ressortir des archives ces 54 tweets que j’avais publiés le 16 Février 2013. Je vous les livre, tels quels, sans correction, humour et hashtags garantis d’époque. C’est évidemment romancé, ça participe à la légende. Je raconterai cette histoire à mes petits enfants, quand j’en aurai.

Je rappelle juste qu’en ce temps là, la limite des 140 caractères par tweet impose le rythme. Elle sera abolie seulement 4 ans plus tard en novembre 2017, pour passer à 280 caractères, une dinguerie ! Et le thread n’a pas non plus été inventé, cela n’apparait qu’en décembre 2017 pour permettre de lier les tweets les uns aux autres. Avant ça, nous n’avions que ce que l’on appelait communément les tweetstorms, avalanche de tweets difficiles à suivre et inexploitables aujourd’hui.

Bon, vu que @Padre_Pio, grand maître ès tweetstory, est en congés jusqu’à lundi, j’assurerais bien, modestement, l’intérim…

En plus, c’est samedi matin, on est encore tranquille sous la couette, y’a pas foule, vos TL sont dégagées.

Et je commencerais bien avec une tweetstory dans l’univers IT (avec des bits dedans, quoi) #LeSexeFaitVendre

Du coup, ça va forcément parler d’une époque plus proche de nous (même si parfois la technologie, c’est un peu le moyen-âge #pointMinitel)

C’est une première pour moi, soyez indulgent. Et désolé pour le flood, c’est le moment de me muter (mais reviendez après, hein)

Notre histoire prend place en 1980, le petit Kevin a 17 ans et n’a pas un prénom facile à porter #MerciLesParents mais un vrai talent caché

Kevin, donc, à l’âge où d’autres courent les jupons (ou les mini–jupes fluo plutôt, vive les 80’s), est un dingue de techno

Faut dire qu’il est doué le petit. Il décide de mettre à profit son don intelligemment et se lance dans le canular téléphonique #AhhLesNerds

Vous et moi aurions pris le bottin pour faire des blagues potaches, lui s’introduit physiquement … #hummmDuSexe

… dans le central téléphonique de Pacific Bell #ahNonPardon. Aux abonnés qui appellent, c’est Kevin qui répond #ALOUICERKEVIN

Il leur demande “La personne que vous recherchez est-elle blanche ou noire ? Car nous tenons deux répertoires distincts” #HumourBinaire #b&w

Il profite d’être sur place pour dérober quelques infos techniques pour, par la suite, téléphoner gratuitement #ToiAussiAppelleLesDomToms

Il se fait rapidement serrer et écope de 3 mois en camps de redressement. Première condamnation d’une longue série. #TeamPrison

Mais sa réputation est faite et les rumeurs d’autres intrusions, alimentées par un journaliste du NYT, John Markoff, n’y sont pas pour rien

Ce dernier sous-entend même que Kevin Mitnick (puisque c’est bien de lui qu’il s’agit) aurait inspiré le film WarGames en 1983.

Film dans lequel un gamin manque de déclencher une 3è guerre mondiale en s’introduisant dans le système militaire informatique US: le NORAD

L’un des potes de Mitnick, Lenny DiCicco, soutient que celui-ci aurait réalisé la même intrusion cette année-là. #pointClaudeFrançois

Mitnick niera. Et les scénaristes de WarGames avoueront plus tard qu’ils n’avaient jamais entendus parler de lui. #UnMytheDesMythos

Kevin enchaine. Il pénètre le Pentagone (tranquille) et se fait à nouveau choper pour s’être connecté à l’Arpanet (papi d’Internet).

Mais c’est son pote DiCicco qui lui vaudra sa première arrestation par le FBI.

Pour se venger d’une mauvaise blague de Kevin à ses dépends (il a appelé son boss en se faisant passer pour le fisc) DiCicco le balance au FBI

Il fixe un rdv nocturne à Mitnick sur un parking et lorsque ce dernier se présente, c’est le FBI qui l’accueille et le cueille #RdvManqué

Il prend 1 an et (c’est là qu’on rigole) un programme de 6 mois pour réduire sa trop grande dépendance à l’informatique. #mouarfff #rehab

Fin des années 80, Kevin alterne intrusions et prison (plus facile d’entrer en prison que dans un ordi’, #notez)

Et si Kevin est le roi de l’intrusion, il est moins bon en évasion.

Faut dire que sa légende le précède, les juges sont prudents. Ils le condamneront ainsi à 8 mois de quartier d’isolement … #Google+

…craignant qu’il ne puisse déclencher une guerre nucléaire en passant un simple coup de fil depuis sa prison. #ALOUICERLAGUERRE

A peine sorti, il recommence #récidiviste Un mandat d’arrêt est lancé contre lui fin 1992

Wanted – Kevin Mitnick

Pendant 2 ans, il est traqué par le FBI mais leur échappe systématiquement, au dernier moment. #Etrange

Pour les mauvaises langues, #AppleMaps n’existait pas à l’époque, la difficulté du FBI à mettre la main dessus n’a donc rien à voir.

Par contre, on le soupçonne d’avoir pris le contrôle du réseau téléphonique pour mettre sur écoute les agents chargés de l’arrêter. #Malin

Mitnick est alors surmédiatisé. Markoff du NYT, toujours lui, en rajoute un peu des tonnes pour s’enrichir en publiant des livres sur Kevin

Pour la petite histoire, Kevin Mitnick est surtout réputé pour être l’un des précurseurs d’une méthode de piratage appelée Social Engineering

Celle-ci est basée sur une idée toute conne: le meilleur moyen d’obtenir un mot de passe c’est de le demander poliment à son détenteur

Ainsi lorsqu’un pote pari avec lui un diner qu’il ne peut pas obtenir son numéro de carte d’abonné téléphonique, …

…il contacte le service client de l’opérateur et demande le numéro de carte correspondant au nom de son pote.

La conseillère en ligne, prudente, demande pour confirmer: adresse et autres informations perso. Mitnick est incapable de répondre, …

…et la demoiselle, sentant l’arnaque, lui indique qu’elle va aussitôt reporter l’incident au service sécurité.

Mitnick n’aura alors plus qu’a faire rappeler un ami se faisant passer pour le service sécu et demander sur quel numéro de carte d’abonné

…portait la tentative d’escroquerie: la jeune femme lui fournit sans hésitation. #Gagné #Lvl+1 #UnBonRepasBienMérité

Mais la cavale du hacker va bientôt prendre fin. Il s’attaque à plus fort que lui #pointSega

un expert en sécurité informatique et ancien hacker de surcroit: le japonais Tsutomu Shimomura #DontFuckTheJap

Kevin s’introduit dans la machine de Shimomura située dans sa maison de vacances #OhLuiLaHonteLexpertDePacotille

Ce dernier, vexé, va dès lors collaborer étroitement avec le FBI pour pincer le vilain hacker qui lui a piqué ses photos de vacances.

Après une longue traque, Shimomura finira par loger Mitnick dans un appartement à Raleigh (en Caroline du Nord, j’ai cherché)

(on dit que Mitnick aurait fait un check-in sur #Foursquare depuis son appart “at home, having a bud, watching the game”) #MaisJeDoute…

Lorsque le FBI et Shimomura investissent les lieux à 2h du mat’ le 15/02/1995, Mitnick est bien là (l’histoire ne dit pas s’ils ont sonné)

Il se serait alors adressé à son adversaire selon ces termes “Salut Tsutomu, Félicitations !” #BonPerdant

Dans le van du FBI garé dehors, John Markoff, qui aura aidé à l’arrestation de celui qui a fait sa fortune. #BravoLaBalanceDeJournaliste

Mitnick prend 5 ans de prison, peine la plus lourde infligée à l’époque pour délit informatique #pointKimDotCom

A sa sortie, il devra attendre encore 2 ans, jusqu’à janvier 2002, avant d’avoir l’autorisation d’utiliser un téléphone mobile…

… ou encore un ordinateur pour rédiger son premier bouquin sur le Social Engineering.

Il est depuis rangé des voitures (enfin, du hacking) et est consultant en sécurité informatique. #UnJobSurMesure

Voilà, je vous laisse, je dois vérifier mon firewall. Et encore désolé pour le flood. Vous pouvez reprendre une activité normale.

Lorsque j’étais étudiant, à la fin des années 90, un de mes profs d’informatique définissait l’intelligence, au sens large, comme l’habilité de chacun à dissimuler à quel point il est complètement con. Si ça peut prêter à sourire, ça me semble être la définition parfaite pour l’Intelligence Artificielle.

C’est d’ailleurs assez amusant de voir comme ça résonne avec ce discours de Steve Jobs à l’International Design Conference en 1983, concernant les ordinateurs en général:

Computers are really dumb. They’re exceptionally simple, but they’re really fast. The raw instructions that we have to feed these little microprocessors—or even these giant Cray–1 supercomputers—are the most trivial of instructions. They get some data from there, get a number from here, add two numbers together, and test to see if it’s bigger than zero. It’s the most mundane thing you could ever imagine.

But here’s the key thing: let’s say I could move a hundred times faster than anyone in here. In the blink of your eye, I could run out there, grab a bouquet of fresh spring flowers, run back in here, and snap my fingers. You would all think I was a magician. And yet I would basically be doing a series of really simple instructions: running out there, grabbing some flowers, running back, snapping my fingers. But I could just do them so fast that you would think that there was something magical going on.

And it’s the exact same way with a computer. It can do about a million instructions per second. And so we tend to think there’s something magical going on, when in reality, it’s just a series of simple instructions.

L’IA ne serait donc que l’itération suivante, une évolution du bond en avant réalisé grâce aux ordinateurs. Cette capacité à traiter énormément d’informations extrêmement rapidement, et de compiler une réponse la plus proche de ce que pourrait faire, dire ou penser un humain de telle sorte que cela ne semble pas artificiel.

Evidemment, le phénomène récent des Large Language Models dit “génératifs”, dont ChatGPT est le porte-étendard le plus impressionnant, donnent parfois l’impression que la réussite du test de Turing1 est possible. Tout comme l’apparition d’IA comme MidJourney ou DALL-E, permettant de créer des images plus vraies que nature qui peuvent facilement tromper l’observateur lambda. Tout ceci génère évidemment des inquiétudes, pour ne pas dire des peurs, qui si elles peuvent sembler légitimes au premier abord, sont surtout un réflexe mécanique de notre cher gouvernement toujours enclin à tuer dans l’oeuf toute innovation, selon la célèbre citation de Reagan :

“Les gouvernements ont une vision très sommaire de l’économie. Si ça bouge, ajoute des taxes. Si ça bouge toujours, impose des lois. Si ça s’arrête de bouger, donne des subventions.”

J’en reviens donc à mon point de départ, l’IA est avant tout complètement conne mais capable d’accomplir des tâches statistiques extrêmement rapidement, et plutôt que d’en avoir peur, nous devrions nous réjouir de voir tout ce qu’elle apporte déjà depuis de nombreuses années dans notre vie au quotidien. Elle est partout et rend des services incalculables et dont on pourrait difficilement se passer:

  • à titre individuel, dans nos smartphones par exemple: assistant vocaux, GPS, reconnaissance faciale, …
  • mais de façon plus générale, dans la médecine pour n’en citer qu’une seule: elle est capable de diagnostiquer des maladies là où les médecins ont échoué.

Essayons juste d’en faire quelque chose d’utile… Si Adobe Firefly semble bluffant, à quoi bon l’utiliser pour inventer un fond à La Joconde. Ça ne résout aucun problème et ne répond à aucune question…

Gardons juste à l’esprit que les machines ne sont pas conscientes, comme le dit Ted Chiang dans cet article passionnant du Financial Times et j’aime particulièrement ce passage qui remet bien les choses en place sur le terme IA:

“There was an exchange on Twitter a while back where someone said, ‘What is artificial intelligence?’ And someone else said, ‘A poor choice of words in 1954’,” he says. “And, you know, they’re right. I think that if we had chosen a different phrase for it, back in the ’50s, we might have avoided a lot of the confusion that we’re having now.”

So if he had to invent a term, what would it be? His answer is instant: applied statistics.

Le vocabulaire est important. Et nombreux sont ceux qui ont remarqué qu’Apple n’a pas utilisé une seule fois le terme “Artificial Intelligence” durant sa keynote d’ouverture de la WWDC23, quand tous les autres grands acteurs du domaine (Google, Microsoft, …) n’ont que ce mot à la bouche. Si vous suivez un peu les annonces de startups sur l’IA qui naissent aujourd’hui, surfant sur la vague ChatGPT, comportant d’ailleurs au moins GPT ou IA dans leur nom, vous pouvez facilement faire une overdose: combien d’entre-elles iront au delà de la simple levée de fonds sur LE sujet du moment avant de disparaitre (avec la caisse) ?

Apple fait disparaitre l’IA derrière l’utilité et parle plutôt de Machine Learning, qui est un des domaines d’application de l’IA certes, mais qui se rapproche selon moi bien mieux de là où nous en sommes aujourd’hui: apprendre à partir de données, sans conscience: applied statistics. Et le ML est déjà partout chez Apple, sur iOS pour ne prendre qu’un seul exemple: dans Photos, détourer un individu d’une photo ou rechercher les photos de chat ou de voiture… Mais annoncé plus récemment encore, dans de nombreuses fonctions d’accessibilités dont Personal Voice qui permet aux personnes susceptibles de perdre l’usage de la parole de créer une voix de synthèse (en quelques minutes) qui leur ressemble afin de communiquer avec leurs proches.

Et si finalement c’était ça, le secret d’une IA réussie ? Rendre les humains plus humains.


  1. Le test de Turing (décrit par Alan Turing en 1950) consiste à confronter, à l’aveugle, un individu dans une conversation avec une autre personne humaine et un ordinateur. S’il ne parvient pas à différencier l’humain de la machine, alors le test est un succès.  ↩

Chose promise, chose due, je reviens sur l’ensemble des nouveautés annoncées par Apple lors de sa WWDC23. Si ma liste de souhaits a totalement tapé à côté (sauf un, puisque nous avons enfin les itinéraires vélo dans Plans, et c’est même déjà disponible), on a eu largement de quoi faire avec cette keynote.

Un peu plus de 2h de show pré-enregistré, donc cadencé au métronome, pas le temps de s’ennuyer. Apple déroule pendant plus d’une heure et quart les mises à jour de ses machines et de ses différents OS, pour se garder du temps pour un “One More Thing…” tellement attendu.

Les Mac

3 nouvelles machines côté Mac:

  • MacBook Air 15″
    Un écran 15,3″, une puce M2, une caméra 1080p, 2 ports Thunderbolt, une prise Magsafe, le tout dans une coque de 11,5mm d’épaisseur pour 1,49Kg, et 18h d’autonomie. Cela rend la marge entre MacBook Pro et Air encore plus étroite. Probablement ce qui se fait de mieux à ce jour en ordinateur portable. Disponible le 13 Juin à partir de 1599€.

MacBook Air 15″

  • Mac Studio
    Première grosse mise à jour pour le Mac Studio, avec la puce M2 Max, mais également une toute nouvelle M2 Ultra. Disponible le 13 Juin à partir de 2399€ pour le Max, 4799€ pour l’Ultra.

Mac Studio

  • Mac Pro
    Le Mac Pro restait la seule machine qui n’avait pas changé de puce depuis 2019, et le voici désormais sous M2 dans des configurations qui piquent les yeux. Clairement destinée aux pros, la puissance de calcul et graphique de ces machines est étourdissante. Disponible le 13 Juin à partir de 8299€.

Mac Pro

iOS 17

Pas mal de petites touches d’améliorations, parmi lesquelles: la possibilité de laisser un message FaceTime, la transcription des messages vocaux en live lors d’un appel et dans Messages ainsi que les filtres de recherches et le swipe to reply, les cartes de Plans en offline, l’amélioration de l’auto-correction, la suppression du “Hey” pour activer Siri et l’enchainement de commandes sans démarrer par “Siri” à nouveau, …

iOS 17

Mais également quelques totales nouveautés, comme:

  • NameDrop, pour partager facilement son contact en approchant 2 iPhones l’un de l’autre.
  • Check In, pour s’assurer que vos proches soient bien rentrés chez eux. Terminé le “tu m’envoies un texto lorsque tu arrives pour me dire que tout va bien, hein!”.
  • Journal, une nouvelle application inspirée de Souvenirs sur Photos, qui vous incite à écrire et garder une trace de vos journées, alimenté par vos photos, mais aussi votre localisation, la musique ou les podcasts que vous écoutez, vos contacts, vos activités…
  • Standby, qui transforme votre iPhone en réveil matin intelligent.

Standby

iPadOS

iPadOS 17 rattrape quelques retards sur l’iPhone avec l’arrivé de la personnalisation du Lock Screen, ou les Live Activities façon iOS 16. Côté widgets, ils deviennent enfin interactifs, et si la démo ne le montre que pour iPadOS, aucun doute qu’iOS en bénéficiera aussi: game changer! Quant à la fonction que tout le monde attendait impatiemment : c’est fait, on peut maintenant configurer plusieurs timers en même temps 🤣

iPadOS 17

L’app Santé débarque également sur iPad, il était temps. Pour le reste, une amélioration de Stage Manager, dont il reste à voir si ça change vraiment la donne. Et une meilleure gestion des PDF.

macOS

Elle s’appellera donc Sonoma cette nouvelle version de macOS. Au programme, de jolis économiseurs d’écrans (!) façon Apple TV, des widgets déplaçables à l’écran, non plus cantonnées à la barre latérale, intéractifs et qui s’estompent lorsqu’une autre fenêtre est en focus. Ces mêmes widgets qui peuvent aussi venir directement de votre iPhone.

macOS Sonoma

Toujours en quête de rendre le Mac plus attractif pour la communauté de gamers, Apple annonce Game mode, qui donne la priorité CPU et GPU au jeu en cours et non aux tâches en arrière plan, ainsi que Game Porting Toolkit qui permet de porter facilement des jeux d’autres plateformes sur Mac. Pour le démonter, l’intervention très remarquée de l’emblématique Hideo Kojima, de Kojima Productions, qui vient parler de la sortie de Death Stranding – Director’s Cut, sur Mac.

Death Stranding

Puis, on enchaine sur la partie Video Conférence, avec pas mal de petits plus, comme la possibilité d’ajouter votre caméra en surimpression sur votre contenu partagé, en vignette, ou en grand en séparant votre fond d’écran du contenu lui-même. L’ajout également d’effets pour animer vos vidéos pour marquer vos réactions (ballons, coeurs, confettis…), déclenchable d’un simple geste 🫶.

Visio conférence et vidéo en overlay

Enfin Safari, mon navigateur de prédilection, qui n’en finit plus de s’améliorer :

  • Blocage des trackers.
  • Suppression des trackers des liens URLs.
  • La gestion des profiles, qui permet d’avoir des environnements distincts pour le pro et le perso par exemple (et donc 2 sessions sur une même appli web avec des identifiants différents).
  • Les Web apps, qui transforment une page web en application de bureau, avec une icône dans le Dock et un menu simplifié.
  • L’ajout du partage de mots de passe et Passkeys avec vos proches, de façon sécurisée.

Password & Passkeys – Partage familial

Audio & Home

Un de mes passages préférés de cette keynote, la partie Audio & Home nous fait découvrir l’Adaptive Audio des Airpods Pro, réunissant le meilleur des 2 mondes entre la transparence et la réduction de bruit. Adaptive Audio laisse filtrer les sons importants (un klaxon ou une personne qui vous parle, par exemple) tout en supprimant les plus gênants (une fanfare). Moi qui passe ma vie à changer de mode entre transparence et réduction de bruit, j’attends beaucoup de ce nouveau mode.

AirPlay devient lui aussi plus intelligent en apprenant de vos habitudes pour proposer de diffuser sur les bonnes enceintes HomePod, et Siri permet de lancer des sons depuis des applications iPhone. AirPlay dans les hotels (à voir quelles seront les enseignes qui suivront) permettra d’utiliser son iPhone pour regarder ses séries sur grand écran dans sa chambre, via un jumelage très simple par QR code.

Apple Music permettra désormais au passager d’un véhicule d’utiliser SharePlay pour jouer ses propres sons sur l’iPhone connecté via CarPlay.

Sur tvOS 17, le Centre de Contrôle est complètement revu et permet un accès simplifié aux paramètres des AirPods, de voir les caméras et de piloter les différentes scènes de la maison.

Audio & Home

Autre grande nouveauté de tvOS, l’arrivé de FaceTime. J’ai longtemps imaginé ça, sans trop savoir comment ça pourrait fonctionner, sans une webcam intégrée à la télé, ou au moins à l’Apple TV. Apple résout ce point en utilisant simplement l’iPhone, en mode Continuité, sur un support Magsafe, comme le permet déjà le Mac.

FaceTime sur tvOS

watchOS

Mise à jour majeure de l’interface pour ce watchOS 10, qui permet désormais depuis n’importe quel cadran, d’afficher des widgets en tournant simplement la Digital Crown. J’avoue attendre ça avec impatience, j’ai toujours aimé le cadran Siri qui n’affiche que des widgets, mais l’ai toujours trouvé un peu trop limité. Tout le secret et le succès de ce cadran étant dans le Machine Learning qui fait apparaitre les bons widgets au bon moment, espérons que watchOS 10 fasse la différence ici.

Apple Watch

2 nouveaux cadrans, Palette et Snoopy, très chouettes mais c’est pas encore ça côté personnalisation…

Côté Activité, l’amélioration de la partie Cycling, avec la possibilité de s’intégrer avec le bluetooth des vélos, mieux mesurer les cadences, rythmes cardiaques et gérer les zones associées comme lors d’une course à pied, dans le but d’améliorer ses performances. La remontée des infos en live sur l’iPhone pour le transformer en tableau de bord lorsque vous pédalez. En randonnée, la Boussole indiquera le dernier endroit où vous aviez du réseau cellulaire et une vue 3D pour indiquer l’élévation. Tout comme Plans qui bénéficiera (aux US, dans un premier temps, grrr!) d’une carte topographique et indiquera aussi les sentiers de rando.

La santé reste le point le plus important de l’Apple Watch et il n’est pas surprenant qu’après s’être concentré sur votre santé physique, Apple s’occupe également de votre santé mentale, en vous proposant d’indiquer régulièrement votre état d’esprit ou de répondre à des questionnaires depuis l’app Santé, pour détecter d’éventuelles phases de dépression ou d’anxiété. Pour lutter contre la myopie, la surveillance du temps passé à la lumière du soleil pour les jeunes enfants peut maintenant être mesurée, tout comme la distance d’utilisation de l’écran de son iPhone ou iPad.

watchOS 10

One More Thing… Apple Vision Pro

Apple Vision Pro

Evidemment très attendu, l’Apple Vision Pro n’en a pas moins surpris plus d’un, moi le premier, par sa qualité de réalisation et son positionnement sur ce marché de la MR (Réalité Mixte, savant mélange de VR et d’AR). Car c’est bien là qu’Apple change la donne. Quand les autres casques de VR ont un positionnement très “jeux”, souvent limité à cet usage, Apple invente l’Informatique Spatiale. Où comment projeter dans un environnement 3D des interfaces 2D (mais pas que… j’y reviens).

Vision Pro en action

Il est très clair qu’on est ici plus en présence de réalité augmentée, même si chaque “vue” est très clairement encadrée: Apple parle de Window (une fenêtre contenant une interface 2D), de Volume (une fenêtre contenant des objets 3D) et de Space (lorsque l’environnement 3D vous englobe). Ce sont donc les applis elles-mêmes qui définiront le cadre de votre expérience, ainsi qu’une Digital Crown (façon Watch) qui permettra de choisir quel niveau d’immersion on souhaite.

Vision Pro en immersion

Immersion oui, car je n’en ai pas encore parlé mais le principal atout de ce casque face à la concurrence, c’est sa “transparence” ou pass-through. Muni de caméras, il filme ce qu’il y a devant vous et le retranscrit sur 2 écrans aux résolutions supérieures au 4K (23M de pixels en tout, rien de moins !) à l’intérieur du masque, pratiquement sans aucune latence (à écouter les premiers testeurs, c’est juste bluffant). Et pour ne pas vous couper totalement de la réalité et des autres, en façade extérieure, le casque rediffusera vos yeux afin de montrer que vous êtes là, ou un flux lumineux indiquant si vous êtes plongé dans un autre monde. D’ailleurs, l’entrée d’une personne dans votre champs de vision, vous ramènera de votre immersion, en le faisant apparaître naturellement. C’est brillant d’intelligence, on sent que c’est le principal critère qui a décidé Apple à se lancer dans cette folle aventure.

Vision Pro en interaction

Si l’on est pas encore tout à fait sur des lunettes d’AR, miniaturisation encore difficile, je pense qu’on atteint ici ce qu’il est possible de faire de plus compact. Quelques choix techniques et pratiques, comme la batterie externe (2h d’autonomie) évitant d’avoir à porter ça en plus sur le nez, et la possibilité de se brancher directement dans une prise viennent compléter la proposition différente d’Apple. Et ouvrir un nouveau business d’accessoires au passage: batteries, lanières et coussins adaptés au contour de votre visage. Sans parler de la possibilité d’inclure des lentilles de correction à votre vue dans le casque, pour l’utiliser confortablement sans lunettes.

Vision Pro, dans son canapé, du bout des doigts

Une chose marquante dans les démos qu’on en a vu jusqu’ici, les différents utilisateurs sont tous relativement statiques, confortablement installés dans un canapé ou debout devant un bureau. A l’inverse d’un casque de VR qui semble être toujours mis en avant pour se dépenser, et jouer (avec les risques que ça comporte dans une immersion à 100%), Apple privilégie ici le côté intime, calme et l’immersion douce. C’est un choix très clair. D’ailleurs, le seul moment où l’on voit dans une démo un utilisateur bouger, c’est pour revenir à la réalité en jouant au ballon avec sa fille.

Interaction extérieure

De façon amusante, Mark Zuckerberg n’a pas l’air d’accord avec cette proposition qui contraste totalement avec la sienne, comme il l’a expliqué lors d’un meeting chez Meta. Tu la sens, cette petite odeur de panique ?

“Our device is also about being active and doing things. By contrast, every demo that they showed was a person sitting on a couch by themself. I mean, that could be the vision of the future of computing, but like, it’s not the one that I want.”

Je parlais beaucoup des cas d’usage dans mon article précédent sur mes attentes de la WWDC et c’est ici qu’Apple me surprend le plus: cette approche Spacial Computing évidemment, qui transforme votre espace en un immense bureau virtuel, films en 3D ou pas, show sportifs immersifs, appels FaceTime et présentations visio, la possibilité de filmer des scènes ou prendre des photos en 3D et de les rejouer dans son casque (ça ressemble bien à une killer feature), et surtout aucun jeu en VR en tout cas pour l’instant, juste les jeux Apple Arcade disponibles en 2D, via une manette traditionnelle, dans l’environnement 3D.

Vision Pro, films ou photos en immersion

Vision Pro, appel FaceTime

Puisqu’on parle d’input, attardons nous un peu sur ce qui rend l’interface et l’immersion magiques et se démarque encore de la concurrence. Car ici, pas de manettes VR, tout se joue avec les yeux, qui permettent de pointer les éléments de design et les mains, qui d’un simple pincement de doigts, valident une action, attrapent un coin de fenêtre, scrollent ou étirent une image. Bluffant de simplicité et d’efficacité. J’entends tellement Steve ici (krrr krrr) au sujet du stylet et de l’iPhone à l’époque :

“You have to get them and put them away and you lose them. Yuck! Nobody wants a stylus.” Instead, Jobs said the iPhone would depend on the “best pointing device in the world,” the human finger.

Et s’il est possible de taper sur un clavier virtuel (j’attends de voir, tant ça semble déroutant), rien n’empêche évidemment d’utiliser ses périphériques Bluetooth, clavier et souris physique.

Mais ce n’est pas seulement ça, l’interaction passe aussi par l’ouïe, et la façon dont le casque gère le son spatial, calculant l’environnement sonore lié au mobilier et la position des interlocuteurs pour plus de réalisme, c’est impressionnant. Je n’ai pas encore lu/vu grand chose sur le bruit ambiant que ça génère pour les éventuelles personnes autour, preuve que c’est plutôt dans l’intimité que le casque s’utilise. Mais il est toujours possible de l’appairer avec ses AirPods (dans un avion par exemple) pour plus de discrétion et s’isoler totalement.

Propulsé par une puce M2, et une toute nouvelle puce R1 en charge de traiter en temps réels les 12 caméras, 5 capteurs et 6 micros équipant le casque. C’est là que réside le secret de la très faible latence (12ms) dans l’effet de transparence du casque et le rend pratiquement magique.

Vision Pro, la tech à l’intérieur

Tellement prometteur pour une v1, il reste encore de longs mois avant la sortie officielle (début 2024) aux US dans un premier temps et pour un prix de 3499$. De quoi laisser aux développeurs le temps de s’approprier les nombreux usages et en imaginer de nouveaux. J’ai tellement hâte d’aller essayer ça dans un Apple Store dès que possible.

À la façon de l’excellent podcast Super Ciné Battle, que je recommande chaudement, je propose de classer ici l’ensemble des séries disponibles sur Apple TV+, selon un principe très simple : pas de note, juste une liste dans l’ordre, du meilleur au pire.

Une seule variante ici, comme il s’agit de séries et non pas de films (je reserve ça pour une prochaine liste), chaque saison supplémentaire pourra remettre en cause le classement. Donc rien n’est jamais perdu : je complèterai régulièrement la liste et modifierai le classement dans de prochains articles, en fonction de ce que j’aurai vu.

Dans la liste finale de ce mois de mai 2023 ci-dessous, s’il n’y a pas de précision, c’est que j’ai vu toutes les saisons disponibles du 1er au dernier épisode. Sinon, je precise entre parenthèse à quelle saison ou épisode je me suis arrêté (mais pas bon signe et peu probable que j’aille plus loin).

Severance

  1. Severance
    Une petite pépite: du casting à la réalisation en passant par les décors et le scénario. Il n’y a rien à changer ici, parmi ce que j’ai vu de mieux, toutes séries et époques confondues. L’intrigue prend place dans cette ambiance très particulière, aux décors 70’s et explose lors d’un season finale d’anthologie. D’une intelligence rare, ça te triture le cerveau tout autant que les personnages de la série. Vivement la saison 2 !
  2. Ted Lasso
    La série Feel Good par excellence. Chaque épisode devrait être proposé en pharmacie, ça fait du bien de voir tant de génie dans l’écriture et de bienveillance dans les personnages. Drôle et touchante, ça donne presque envie de porter la moustache (non).
  3. For All Mankind
    Si j’ai mis pas mal de temps avant de me lancer dans For All Mankind (la saison 2 était déjà terminée), une fois commencé, je l’ai dévorée. Impressionnante de réalisme pour une série à la réalité alternative sur la conquête de l’espace, je suis resté captivé par cette histoire sur plusieurs décennies, mélangeant savamment scènes d’actions et guerre froide.
  4. Mythic Quest
    C’est mon univers, mon type d’humour. Et c’est tellement vif et bien écrit, ça se regarde avec délectation. Leurs épisodes spéciaux (celui tourné en pleine pandémie “En confinement”, ou ceux sur l’histoire de certains personnages ou lieux) sont magnifiques. Rob McElhenney et Charlotte Nicdao sont formidables.
  5. See
    Avec un postulat de départ complètement dingue (l’humanité a perdu la vue), la série se révèle être un petit bijou d’action-aventure, une sorte de mélange de Mad Max et Game of Thrones, emmené par des acteurs et actrices incroyables (Jason Momoa, Sylvia Hoeks, …), avec des scènes de combats qui restent parmi ce que j’ai vu de mieux, le tout dans des décors aux plans somptueux.
  6. Slow Horses
    Je n’en reviens toujours pas que cette série d’espionage britannique n’ait pas fait plus de bruit que ça, tant c’est bien ficelé, bien écrit. Et filez un putain d’award à Gary Oldman, ce type est un génie.
  7. Bad Sisters
    Tout est dans le jeu des formidables actrices (les 5 soeurs) qui font de cette série un objet magnifique d’humanité, d’humour et de cynisme.
  8. Foundation
    Je n’ai pas lu les livres d’Asimov donc pas objectif, mais l’univers d’anticipation et de science fiction dépeint ici ouvre tellement de possibilités. C’est ma came, même s’il est encore trop tôt pour juger (S1), je mise beaucoup sur les prochaines saisons. Les moyens mis en oeuvre ici sont impressionnants.
  9. The After Party
    Un astucieux whodunit, où chaque épisode nous fait revoir la même soirée à travers les yeux d’un personnage différent et dans un genre différent: RomCom, film d’action, comédie musicale, film d’horreur, film d’animation, etc… Ça fonctionne bien, c’est rythmé et très drôle.
  10. Calls
    Ce truc est un ovni, ça ne se pitche pas, il faut le voir… enfin plutôt l’écouter, puisqu’il n’y a pas d’images, juste des conversations téléphoniques.
  11. Black Bird
    Basée sur des faits réels, cette série doit beaucoup à ses deux brillants acteurs principaux (Taron Egerton et Greg Kinnear) qui dépeignent parfaitement l’ambiance très pesante de cette histoire.
  12. The Morning Show
    C’est dingue que The Morning Show se retrouve déjà si bas dans le classement, alors que c’est une série magnifique à tout point de vue (c’est dire la qualité générale de ce qu’on trouve sur Apple TV+). Une histoire dans l’air du temps, magnifiquement campée par l’ensemble du cast exceptionnel!
  13. Téhéran
    Sublime d’intelligence, de réalisme, cette série d’espionage est une merveille. C’est prenant !
  14. WeCrashed
    L’intérêt de WeCrashed, c’est cette histoire improbable et pourtant vraie de la course en avant complètement folle du fondateur de WeWork et de sa compagne, incarnés ici respectivement par Jared Leto et Anne Hathaway, comment resister ?
  15. Loot
    C’est frais, drôle et léger, j’adore l’actrice et ça se regarde sans effort. À voir toutefois si ça tient sur plusieurs saisons.
  16. Surface
    Au delà de son actrice merveilleuse (Gugu Mbatha-Raw), Surface tient surtout par son intrigue et c’est peut-être ce qui en fait un succès mitigé, finalement. Trop alambiqué pour me tenir en haleine jusqu’au bout.
  17. Défendre Jacob
    Un sujet difficile mais terriblement bien interprété. Ça traine un peu en longueur malgré tout…
  18. La dernière chose qu’il m’a dite
    Si l’intrigue de départ fonctionne, ça s’essouffle vite et on tombe dans le truc un peu plan-plan. Pas mauvaise en soi, cette série n’a pas le petit truc en plus qui la fait sortir du lot.
  19. Home Before Dark (S2Ep9)
    Après une première saison étonnante et rafraichissante, on se lasse dès le début de la 2nde, qui nous sert exactement la même chose. J’aimais l’idée d’une Sherlock en culotte courte, mais je me lasse de ses jérémiades perpétuelles. Rare série de cette liste pour laquelle je ne suis pas allé au bout.
  20. Losing Alice
    Cette série ressemble à un bad trip. Et pourtant ça fonctionne bien, ça joue bien et il y a une histoire, mais il faut vraiment s’accrocher tant ça part parfois dans des trajectoires curieuses.
  21. Suspicion
    Là encore, quel dommage de voir un point de départ si malin s’essouffler si rapidement et l’intrigue devenir complètement basique, sans aucun intérêt.
  22. Physical (S1)
    J’adore l’ambiance 80’s de cette série, c’est à la mode, et ça me rappelle tellement de choses. Mais je n’arrive pas trop à voir où on va ici. Soit ça traine trop en longueur, soit je n’ai pas saisi le point… Il faut que je me motive pour regarder la S2 et voir si c’est moi le problème.
  23. Echo3
    Mouais… d’un ennui profond. Vu il y a peu, je n’en ai pratiquement aucun souvenir.
  24. Liaison
    Je ne sais pas si c’est le scénario vraiment mauvais, ou la réalisation d’une tristesse absolue qui fait que tout le monde joue mal (de Vincent Cassel à Eva Green, en passant par Gérard Lanvin et l’ensemble des seconds rôles), mais c’est médiocre. À oublier.
  25. The Mosquito Coast
    Après une première saison assez réussie et qui laissait pas mal de portes ouvertes pour attendre la suite, on se tape une S2 ridicule et une fin bienvenue pour ne pas avoir à en supporter d’avantage.
  26. Extrapolations (S1Ep4)
    C’est, pour l’instant, ma plus grosse déception de toutes les séries Apple TV+. Avec un casting incroyable: Tahar Rahim, Sienna Miller, Meryl Streep, Kit Harington, Edward Norton, Diane Lane, David Schwimmer, etc.., Extrapolations s’enferme dans une mièvrerie écologique. Je n’arrive pas à voir où ça va et à m’attacher aux personnages. J’irai à reculons mais je vais regarder la fin de cette saison pour me faire un avis définitif.
  27. Shantaram (S1Ep3)
    Bon ben, je ne sais pas, j’ai regardé jusqu’à l’épisode 3 et puis j’ai oublié que j’avais commencé cette série. Est-ce bon signe ? J’en doute…
  28. Truth Be Told (S1)
    Je ne comprends pas cette série: il n’y a rien qui va. L’intrigue et les personnages ne tiennent pas la route. Ça n’a aucun putain de sens ! Je ne me suis pas donné la peine d’aller plus loin que la S1.

Il en manque encore pas mal, difficile de suivre le rythme et je ne regarderai pas tout mais parmi les prochains dans ma liste “à voir”: Silo, City On Fire, Platonic, High Desert, Hello Tomorrow, …

Loin de moi l’idée de faire des pronostics sur les nouveautées qui seront présentées (ou pas) par Apple à l’occasion de la keynote d’ouverture de leur WWDC 2023, grand-messe annuelle des développeurs, à suivre le 5 Juin à 19h00 heure française. Je préfère les surprises, mais…

…s’il n’y a plus aucun doute sur le fait qu’Apple conçoit son premier casque VR, il reste encore beaucoup d’inconnues que j’ai hâte de découvrir. J’ai toutefois plusieurs interrogations le concernant, dont la principale est la raison de l’annonce d’un produit matériel lors d’un événement au cours duquel on se concentre habituellement uniquement sur le logiciel. Si Apple choisit la WWDC pour cette annonce (et ça ne fait pratiquement plus aucun doute maintenant), cela signifie qu’elle s’adresse essentiellement aux développeurs. Et que, selon moi, le produit n’est pas encore destiné au grand public, mais bien à la communauté de développeurs, associé à un SDK, pour s’occuper de ce qui sera probablement vital pour que ce casque fasse mieux que l’ensemble du marché actuel: lui trouver des usages différents de ceux qu’on connait déjà.

Est-ce qu’on aura dès lundi une date de sortie et un prix ? Ça me semble peu probable, je crois plus en une date de disponibilité pour les devs – heureux élus – du SDK incluant le casque. Mais je l’ai dit plus haut, je suis nul en pronostics.

Pour ma part, je reste assez dubitatif sur l’entrée d’Apple sur ce marché de la VR, très certainement casse-gueule. Je suis, jusqu’à ce jour, peu convaincu des usages et de la cible client et je ne demande qu’à ce qu’Apple me prouve le contraire. Malgré tout, je pense que c’est un passage indispensable pour l’étape suivante: l’AR (Augmented Reality) et donc des lunettes, bien plus dans l’esprit wearable, catégorie chère à Apple et dans laquelle le potentiel et les cas d’usages sont illimités. Officieusement d’ailleurs, il semble qu’on aura affaire lundi prochain à un casque de réalité mixte, AR+VR. Wait & See

Reality, by Eran Fowler

En attendant le 5 Juin et la réponse à ces nombreuses questions, hâte de voir les nombreuses nouveautés d’iOS17, mais aussi de macOS, watchOS et tvOS. Pour le reste, j’ai quelques souhaits d’améliorations qu’il me tarde de voir arriver, qui relèvent pour certaines du détail mais seraient un vrai plus au quotidien :

  • Sur le Lock Screen de l’iPhone: que d’espace encore inexploité sur cet écran, il me faut d’avantage d’emplacements pour les widgets et toujours plus de personnalisation, d’options pour en faire un véritable tableau de bord.
  • Au quotidien, utilisant mon Mac et mon iPhone pour bosser, je souffre surtout du manque d’intégration avec la suite Microsoft 365 et de certaines limitations dans le support d’Exchange sur les applis natives d’Apple. Pour citer quelques exemples:
    • Impossible d’ajouter le calendrier Exchange d’un collaborateur dans Calendrier.app directement. Il faut passer par Outlook pour contourner le problème. Et encore pas mal de bugs dans le réglages des notifications de ces mêmes calendriers.
    • Ajouter le support des apps de visio tierces (type Microsoft Teams, par exemple) dans Calendrier et dans Mail. Seul FaceTime semble à ce jour supporté lors de la creation d’un évènement, par exemple.
  • Pourquoi ne pas utiliser la communauté d’utilisateurs de Plans, que j’imagine énorme, et aller plus loin que le signalement d’un incident de type danger ou accident, et ajouter des options plus précises: radars, bouchons, travaux, voies fermées, etc…
  • La possibilité d’utiliser des codes spéciaux dans les Remplacements de texte clavier, configurables dans Réglages > Général > Clavier > Remplacement, comme ajouter la date du jour ou un retour à la ligne, par exemple. C’est tout con mais ça me rend dingue. C’est quelque chose que je faisais avec TextExpander il y a bien longtemps, très facilement. Si j’ai bricolé une action Raccourcis pour l’ajout de la date du jour dans un texte, ce serait bien plus simple et rapide via un Remplacement Clavier.
  • Ajouter le support du Markdown dans Notes, pour améliorer la lisibilité dans mes notes tout en accélérant leur mise en forme. Et si ce n’est pas trop demander, un export en HTML.
  • Un split screen vertical sur l’iPhone, et donc la possibilité de superposer 2 apps simultanément à l’écran. J’ai quelques cas de figures dans mon utilisation qui le justifierait bien. Ce n’est pas vital, mais ce serait appréciable.
  • Obtenir enfin le support en France des fonctionnalités présentes aux US (même si je sais que pour certaines d’entre elles, ça ne dépend pas d’Apple mais plutôt de notre cher pays): Apple News, les cartes de Plans ameliorées et les itinéraires à vélo, les IDs (permis et carte d’identités) intégrés dans Wallet [1]… (et pourquoi pas l’arrivée de l’Apple Card, tant qu’on y est)
  • Une amélioration de Space Manager sur macOS (et iPadOS): j’ai bien tenté de m’y mettre pendant quelques semaines mais en l’état actuel, c’est plus épuisant qu’autre chose.
  • D’avantage de personnalisation des cadrans de l’Apple Watch.

J’oublie forcément 1000 choses, mais il faut bien garder quelques surprises. Et ça vaudra bien un article à suivre après la WWDC pour faire le bilan.


  1. Sur ce point, ça semble largement compromis, le choix de la France étant de partir sur une solution souveraine, ce que l’on peut comprendre, même si l’un n’empêche pas l’autre. C’est donc France Identité qui permet d’avoir une version numérique de vos papiers d’identités sur votre smartphone (pour l’instant, la CNI, prochainement le permis de conduire). En beta depuis plus d’un an maintenant.  ↩
28 mai 2023

Make Something Wonderful

Sous titré “Steve Jobs, selon ses propres mots”, Make Something Wonderful est un recueil de discours, d’interviews et d’emails de Steve Jobs, agrémenté de nombreuses photos, disponible sur une très belle archive en ligne, mais également sur Apple Books ou en fichier EPUB à télécharger.

Make Something Wonderful

Je ne résiste pas à partager quelques morceaux choisis, parmi les plus inspirants :

There’s lots of ways to be, as a person. And some people express their deep appreciation in different ways. But one of the ways that I believe people express their appreciation to the rest of humanity is to make something wonderful and put it out there.

— Steve, 2007

How many of you are over thirty-six years old? You were born pre-computer. Computers are thirty-six years old. I think there’s going to be a little slice in the timeline of history as we look back, a pretty meaningful slice right there. A lot of you are products of the television generation. I’m pretty much a product of the television generation, but to some extent starting to be a product of the computer generation.

But the kids growing up now are definitely products of the computer generation, and in their lifetimes the computer will become the predominant medium of communication, just as the television took over from the radio, took over from even the book.

— Steve, Speech at the International Design Conference, 1983

You’d better have great people, or you won’t get your product to market as fast as possible. Or you might get a product to market really fast, but it will be really clunky and nobody will buy it. There are no shortcuts around quality, and quality starts with people. Maybe shortcuts exist, but I’m not smart enough to have ever found any.

— Steve, Interview for In the Company of Giants

Please continue to challenge me. It’s the way we get to the right decisions, and I enjoy it too.

— Steve, Email Exchange with Avie Tevanian, 1997

Some people are understandably upset that Apple has decided to stop developing future Newton OS based computers, especially the MessagePad. Today some of them are coming to Apple to protest our decision. This is OK. We are reserving a space for them on our campus and will provide them with coffee and other hot drinks (it may be cold out there!).

— Steve, Email to Apple Employees, 1998

Apple is the world’s premier company at building high technology products that are easy to learn and use by mere mortals. Beginning over 20 years ago, Apple has consistently set the standard for easy to use computer systems and software. Why do we do this? Because we are in love with the potential for personal computers to enhance and enrich the lives of regular people – not just with spreadsheets and databases, but with creative

— Email from Steve to Himself, 2000

When I was seventeen, I read a quote that went something like, “If you live each day as if it was your last, someday you’ll most certainly be right.” It made an impression on me, and since then, for the past thirty-three years, I have looked in the mirror every morning and asked myself, “If today were the last day of my life, would I want to do what I am about to do today?” And whenever the answer has been “No” for too many days in a row, I know I need to change something.

— Steve, Commencement Address at Stanford University, 2005

I grow little of the food I eat, and of the little I do grow I did not breed or perfect the seeds.
I do not make any of my own clothing.
I speak a language I did not invent or refine.
I did not discover the mathematics I use.
I am protected by freedoms and laws I did not conceive of or legislate, and do not enforce or adjudicate.
I am moved by music I did not create myself.
When I needed medical attention, I was helpless to help myself survive.
I did not invent the transistor, the microprocessor, object oriented programming, or most of the technology I work with.
I love and admire my species, living and dead, and am totally dependent on them for my life and well being.

— Email from Steve to Himself, 2010

Life can be much broader once you discover one simple fact—and that is: everything around you that you call life was made up by people that were no smarter than you.
[…]
And the minute you can understand that you can poke life, and if you push in, then something will pop out the other side; that you can change it, you can mold it—that’s maybe the most important thing: to shake off this erroneous notion that life is there, and you’re just going to live in it versus embrace it, change it, improve it, make your mark upon it.

— Steve, 1994

At work on an Apple I, 1976. Photo by Joe Melena

26 mai 2023

Markdown Cheat Sheet

Parce que depuis 10 ans, mon workflow n’a pratiquement pas changé, je rédige toujours mes articles en Markdown avant de convertir en HMTL à l’import dans WordPress. Cela présente 2 avantages majeurs:

  • Le texte reste lisible et l’écriture plus fluide, sans distraction.
  • J’évite toujours d’écrire dans une console en ligne (notamment celle de WordPress), exposée à une perte de connexion innopinée et donc de données.

Par ailleurs, le support du Markdown est devenu particulièrement commun dans de très nombreux éditeurs et autres services en ligne, l’un des derniers en date étant Discord qui a annoncé il y a quelques semaines que son chat intégrait désormais le Markdown.

Sauf que je suis un peu rouillé depuis le temps, alors j’ai commencé à me rédiger un petit mémo pratique des balises Markdown et tant qu’à faire, autant le partager ici, si ça peut profiter à d’autres.

Juste pour situer les choses, qui de mieux que son concepteur – John Gruber – pour expliquer ce qu’est le Markdown:

Markdown is a text-to-HTML conversion tool for web writers. Markdown allows you to write using an easy-to-read, easy-to-write plain text format, then convert it to structurally valid XHTML (or HTML).

The overriding design goal for Markdown’s formatting syntax is to make it as readable as possible. The idea is that a Markdown-formatted document should be publishable as-is, as plain text, without looking like it’s been marked up with tags or formatting instructions.

Liste non-exhaustive des principales balises Markdown et du résultat obtenu :

Syntaxe Markdown Résultat
# Titre H1

Titre H1

## Titre H2

Titre H2

### Titre H3

Titre H3

#### Titre H4

Titre H4

##### Titre H5
Titre H5
###### Titre H6
Titre H6
**Texte en gras** Texte en gras
*Texte en italique* Texte en italique
~~Texte barré~~ Texte barré
Le mot `texte` est affiché en code sur la même ligne Le mot texte est affiché en code sur la même ligne
Code multilignes:
```
{
“firstName”: “John”,
“lastName”: “Smith”,
}
```
{
“firstName”: “John”,
“lastName”: “Smith”,
}
Liste ordonnée:
1. Item A
2. Item B
3. Item C
  1. Item A
  2. Item B
  3. Item C
Liste non-ordonnée:
- Item A
- Item B
- Item C
  • Item A
  • Item B
  • Item C
[Ceci est un lien](https://faaabulous.fr) Ceci est un lien
![Ceci est une image](https://faaabulous.fr/image.jpg) Ceci est une image
Ceci est un texte avec une note de bas de page en référence. [^1]
[^1]: Ceci est la note de bas de page.
Ceci est un texte avec une note de bas de page en référence. [1]
Indice:
H~2~O
H2O
Exposant:
X^2^
X2
L’ancre est ici {#ancre–1} L’ancre est ici {#ancre–1}

Lien vers l’ancre

Liste de définitions:
term
: definition
term
definition
Mettre en évidence ces ==trois mots importants==. Mettre en évidence ces trois mots importants
| Entête Col 1 | Entête Col 2 |
| ———– | ———– |
| Cellule A1 | Cellule A2 |
| Cellule B1 | Cellule B2 |
Entête Col 1 Entête Col 2
Cellule A1 Cellule A2
Cellule B1 Cellule B2

Pour quelques éléments, plus difficiles à visualiser dans un tableau, je les détaille ci-dessous.

  • Ligne de séparation: ---

  • > Ce texte est une citation

Ce texte est une citation

Et parce que, comme vous le voyez ci-dessus, faire un tableau en Markdown est particulièrement fastidieux, un petit outil bien pratique, Tables Generator, génère automatiquement le code du tableau souhaité.

NB: Le Markdown a pour particularité d’avoir plusieurs évolutions ou variantes supportées2 en fonction des éditeurs de texte. Certaines balises ne fonctionnent pas toujours. Pour donner un exemple, j’utilise Byword et le code pour barrer du texte n’est pas pris en charge. Pas grave en soit, il est toujours possible occasionnellement d’utiliser le code HTML en lieu et place (<del>texte barré</del>) dans mon texte en Markdown.


  1. Ceci est la note de bas de page.  ↩
  2. La plus commune étant le MultiMarkdown qui ajoute notamment le support des pieds de pages et des tableaux, entre autres. On a tendance à l’oublier mais le balisage Markdown de base est volontairement assez limité et strict.  ↩

Je n’en ai pas l’utilité, et c’est hors de prix (1449€ pour le TP-7, 1199€ pour le CM-15), mais c’est beau et ça fait du bien de voir le soucis du design mis en oeuvre par la team Teenage Engineering.

TP-7 voice recorder

Comme le disait si bien un certain Steve (ok, donc tous les moyens sont bons pour coller une citation de Jobs ici…tsss):

Most people make the mistake of thinking design is what it looks like. People think it’s this veneer — that the designers are handed this box and told, ‘Make it look good!’ That’s not what we think design is. It’s not just what it looks like and feels like. Design is how it works.

C’est bien ce que semble faire ce TP-7, dont le design rejoint la fonction: chaque doigt trouve sa place sur l’enregistreur et la roue centrale, au delà de cette agréable sensation de retour dans le passé en la voyant tourner, sert plusieurs usages: mise en pause, avance et retour rapides, navigation dans le menu (ça ne vous rappelle pas quelque chose ?). À voir ici en vidéo.

Et on en reparlera, mais cette interface d’application sur iPhone, assurant la transcription automatique, est d’un minimalisme extrème, ce qui n’est pas sans me séduire.

TP-7 interface

TP-7 Voice Recorder et son interface iPhone

Quant à ce microphone CM-15, ça donne envie de se lancer dans le podcast, non ? Quelle merveille, on dirait du Braun, by Dieter Rams

CM-15 Microphone

CM-15 Microphone

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