22 mai 2023

10 ans (ou presque)

Plus exactement, 9 ans et 5 mois, entre le précédent article publié ici et celui-ci. C’est long. Sans explication particulière, si ce n’est le manque d’envie, de temps, d’inspiration. Et le côté simple et rapide des réseaux sociaux (Twitter essentiellement) pour “micro-bloguer” ont fini de tuer ce blog. En tout cas pendant les 10 dernières années.

Et puis voilà, depuis quelques temps, je sentai comme un besoin d’écrire à nouveau, plus en détails. De créer du contenu, comme ils disent, et pas juste d’en retweeter. Il a fallu encore de longs mois de maturation avant que je me décide à reprendre les choses en main et m’attaquer à la première étape qui fut de savoir si je conservais l’existant – ce blog, et l’outil – WordPress, ou si je remettais tout à zéro et repartais d’une page vierge. Si vous lisez ceci, vous vous doutez que c’est l’option #1 qui a été retenue, mais pour cela, un refresh technique s’imposait…

10 ans, c’est long et autant vous dire qu’il y avait un beau chantier:

  1. Le blog était toujours en ligne sur un vieil hébergement “Business” de chez Online.net (maintenant Scaleway). Ne me demandez pas pourquoi, je ne me souviens même pas avoir souscrit à cette offre, je pense avoir été migré sur la dernière offre restant fonctionnelle sur ce service sans le savoir, au fil du temps.
  2. Toujours en HTTP, donc non sécurisé. C’est pas tant qu’il y avait grand chose à protéger mais surtout un problème de référencement aujourd’hui pour les sites qui ne sont pas à jour sur ce point.
  3. Un merdier pas possible dans les articles les plus anciens, avec des références à des pages d’un vieux domaine Free, qui avait accueilli les débuts de ce blog: faaabulous.free.fr. Une redirection vaguement fonctionnelle m’avait permis à l’époque de migrer sans rien toucher. Mais il était clair que depuis, la redirection avait sauté et les liens expiré. Au passage, puisque l’objectif était de passer en HTTPS, il fallait aussi modifier le préfixe des liens en fonction dans les articles existants.
  4. Un flux RSS en panne: la publication ne fonctionnait pas/plus. Depuis quand ? Aucune idée, à ce moment là…
  5. Le plugin anti-spam Askimet en vrac depuis un long moment et +100 000 commentaires spams en attente d’approbation.

J’ai commencé par ce qui me semblait le plus compliqué, le passage en HTTPS. Et finalement, c’est le plugin Really Simple SSL pour WordPress qui a fait l’essentiel du boulot. Une redirection .htaccess et quelques réglages de sécurité plus tard, j’avais enfin le Graal, un joli cadenas dans ma barre d’adresse. Mais malgré tout, WordPress remontait encore quelques problèmes de sécurité, notamment lié à la vieille version PHP (7.3) qui animait mon blog, quand la minimum requise est 7.4.

Une vérification sur l’interface d’admin de mon hébergement plus tard: pas mieux que 7.3. Puis un mail au support, avec une réponse qui allait entrainer la partie la plus longue de ce refresh:

You are currently using our classic offerings which are no longer offered, and on these offerings we do not have visibility on the implementation of newer versions of PHP.

À la question suivante:

Possible de me migrer automatiquement sur une de vos nouvelles offres Scaleway Web Hosting, la Lite, par exemple ?

Réponse décevante:

This is not feasible, it is two different environments using different hypervisors. The ideal is to make a complete backup (database, FTP and emails) of your current hosting. Once the backup is done on your side. Then, you cancel this offer and come back by ticket to request the express cancellation of the hosting. The express cancellation will allow you to dissociate your domain name from the hosting. Then you order the new hosting and attach your current domain to the new hosting, and the final step is to restore your backup on it.

Ok, j’entends, mais parti pour tout migrer moi-même, il était temps de faire jouer la concurrence: parce que je payais 86€ par an pour cet hébergement + domaine, pour un site placé en mode lecture seule depuis 10 ans. C’est cher payer. Je vous passe l’étude de marché, j’ai choisi l’offre Hébergement Perso d’OVH à 3,95€ TTC/mois pour 3 raisons essentielles:

  • Environ 47€/an soit pratiquement 39€ d’économie par an ! Quand l’équivalent chez Scaleway reste à 86€ l’année.
  • Une vraie console d’admin, digne de ce nom (il faut voir l’antiquité de la console d’Online.net pour le croire).
  • Et surtout une documentation extremement bien détaillée pour réaliser ma migration (redirection du domaine, site WordPress + Base de données MySQL) de mon ancien hébergement au nouveau : Migrer son site et ses e-mails vers OVHcloud. Franchement, très claire et détaillée, ça s’est fait sans aucune difficultée majeure.

Une fois la migration d’hébergeur et le passage en HTTPS effectués, il fallait encore corriger les quelques soucis de contenu. Pas la partie la plus simple avec plusieurs centaines d’articles sur le blog, et donc des milliers de liens potentiels à modifier. Après quelques recherches, la façon la plus simple s’est imposée:

  • Dump de la base MySQL (phpMyAdmin fait bien l’affaire, mais j’utillise le plugin Database Backup for WordPress qui réalise mes sauvegardes automatiques régulières). Attention: toujours faire une copie du fichier, et garder la version originale pour pouvoir revenir en arrière, si besoin.
  • Et une petite commande sed dans un Terminal sur macOS pour le remplacement de texte directement dans le dump SQL (la 1ere pour le remplacer faaabulous.free.fr, la 2nde pour ajouter le httpS)1:

  • Vérification des différences, pour voir si tout s’est bien passé :
# diff dump.sql dump_ORIG.sql
  • ré-import de la base modifiée depuis phpMyAdmin: Boom ! ✅

Bon, tout n’est pas parfait, il reste encore plein de liens morts pointant à l’extérieur dans de très vieux articles, mais je n’y peux rien ici, donc je ne sais pas quoi faire:… Supprimer les posts ? Laisser comme ça ? Mode flemme: je ne touche à rien.

Il restait encore ce problème de flux RSS en panne. Pas trop compliqué ici, un passage sur W3C Feed Validation Service et il m’a détecté un caractère invisible qui trainait dans un article mais foutait le flux en vrac. Après l’avoir viré, tout est rentré dans l’ordre et la publication fonctionnait à nouveau (ceux d’entre vous qui lisent ce blog via un flux RSS, s’il en reste encore, le constatent normalement).

Enfin, ne restait plus qu’à s’attaquer à la suppression pure et simple des +100 000 spams et surtout, rendre operationnel à nouveau le plugin anti-spam. Pour une raison que j’ignore, Askimet n’a jamais voulu retomber en marche, j’ai donc opté un moment pour CleanTalk qui fait très bien le taf mais est payant après quelques jours d’essai. Je teste finalement depuis peu Antispam Bee, il est encore trop tôt pour juger pleinement de son efficacité mais on verra bien sur la durée. Quant aux 100 000 spams, bien trop compliqué à supprimer page par page dans l’interface WordPress, c’est donc WP Bulk Delete – tout est dans le titre – qui a fait le job pour moi.

Une seule chose ici n’a pas changé depuis 10 ans, le thême. Je l’aime bien, c’est l’identité de ce blog, il me ressemble: minimaliste, pas de superflu. J’y ai apporté quelques petits ajustements, rien de plus.

Après tout cela, il ne reste plus qu’à écrire… Cet article est le premier, je l’espère, d’une nouvelle longue série, toujours autour des thèmes qui me passionnent: l’IT en général, les nouvelles technologies en particulier, Apple évidemment et plein d’autres choses encore, au gré de mes inspirations du moment et de mes découvertes. Objectif: au moins 1 article par semaine, peut-être d’avantage je l’espère (j’ai déjà écrit un certain nombre d’articles à l’avance), publiés pour la majorité le week-end: oui, je suis un blogueur du dimanche.


  1. Obligé de mettre une image ici, car Really Simple SSL fait tellement bien le job qu’il remplace automatiquement les http en https dans les commandes en ligne de cet article.  ↩
21 décembre 2014

I like…

Dérangeant, subversif, geek, un poil NSFW et tellement dans l’air du temps. Autant dire que j’adore le travail de Luis Quiles, aka Gunsmithcat:

I like by gunsmithcat

The iPhonekkake by gunsmithcat

Bomberman by gunsmithcat

R-evolution by gunsmithcat

Star Wars parody by gunsmithcat

Kid soldier by gunsmithcat

Censure killed the meaning of art by gunsmithcat

15 novembre 2014

You’re Mac

David Sparks partage deux anecdotes assez symptomatiques et croustillantes concernant l’utilisation d’un Mac en entreprise lors de présentations via un système de projection.

The Vanishing Function Key:

So my host calls in the IT guy. He walked in, looked at my set up and said it:

“Oh. You’re Mac”

Those were his exact words. He delivered them dripping with judgment. He didn’t say I was using a Mac. He said I was Mac.

[…] I explained how things weren’t working and he then shares another pearl of wisdom:

“You need to press Fn-F2. That always fixes it.”

I then explained that my Mac doesn’t have a Function + F2 key. My computer automatically detects when it is plugged into a projector and doesn’t require some silly keyboard incantation. Then he said it again:

“You’re Mac”

The Great Cable Caper:

Again I was contemplating dumping my slides but now I was convinced the problem was his projector and I wanted to prove a point. On a hunch, I pulled my own RGB cable out of my bag. When I swapped my RGB cable for theirs … you guessed it … the screen lit up. The IT guy looks at the screen, then my Mac, then the screen again. Then he made his declaration:

“Must be a proprietary Mac cable, right?”

Ces deux anecdotes m’amusent particulièrement parce que je les vis au quotidien, utilisant moi aussi mon MBP pour toutes mes présentations professionnelles. Ça représente tout de même plus d’une centaine de présentations par an et dans 95% des cas, ça ne nécessite aucun effort de ma part malgré que je sois Mac. Et dans les 5% des cas restants, j’ai systématiquement droit à la même remarque de mes interlocuteurs “Oh, vous êtes Mac” avec ce petit air méprisant. Et là, le problème leur semble insurmontable car un Mac, en entreprise… Allons ! Un peu de sérieux. C’est incompatible avec tout. Ça ne peut donc assurément pas fonctionner avec leur projecteur.

Je vous rassure: ça finit toujours par marcher. Et ce n’est jamais au niveau du Mac que ça pose problème mais toujours une mauvaise maitrise du fonctionnement de leur propre projecteur.

La deuxième anecdote, je la vis même dans le sens inverse, avec des gens équipés de PC ne disposant plus de connecteur VGA, mais d’un Mini DisplayPort. Mon bureau étant proche de notre principale salle de réunion, toute personne organisant un meeting passe devant moi. Et lorsque le moindre problème se pose pour connecter leur PC à notre système de projection, devinez qui est le premier sollicité pour résoudre le problème ? Yes, bibi. Non pas que ça me dérange, mais au début, je cherchais de longues minutes sur leur PC pourquoi ça ne switchait pas, à coup de Fn+F2 justement. Maintenant je ne me lève même plus de ma chaise, je leur tends juste mon propre adapteur Mini DisplayPort / VGA de marque Apple. Oui, oui, un produit Apple, normalement incompatible avec tout. Celui qui coûte 10€ plus cher que les adaptateurs bas de gamme chinois qu’on leur refile avec leur PC. Et devinez quoi ? Non seulement c’est compatible mais en plus ça fonctionne à tous les coups !

11 novembre 2014

ind.ie

Lecteurs assidus de ce blog, vous connaissez déjà mon aversion pour Facebook et ma grande méfiance vis à vis de Google, qui tendent tout deux à vous espionner en échange de leur gratuité. Et la question qui revient souvent lorsqu’on parle de ces services, c’est: Ok, mais à quel tiers de confiance puis-je confier mes données, ma vie privée ? Quelle est l’alternative à ces réseaux sociaux ?

La réponse à la première question est simple: à personne d’autre qu’à vous-même. La réponse à la seconde est, de fait, plus compliquée, mais cette alternative, c’est peut-être ind.ie.

Alors ind.ie, qu’est-ce que c’est ?

Parce que des images sont toujours plus claires que des mots, le plus simple c’est encore de regarder la vidéo de 10 minutes sur la page d’accueil d’ind.ie, qui explique très bien le pourquoi, le comment et le quand.

Mais parce que je suis sympa, je vous synthétise ci-dessous les grandes lignes du projet, dont le point culminant sera la sortie d’un smartphone indépendant (mais ce n’est pas le plus important pour l’instant).

L’idée est avant tout de créer un réseau social indépendant basé autour de 3 technologies principales: Pulse, Heartbeat et Waystone.

Pulse

Pulse est déjà disponible (sur Mac, Windows, Linux…) et permet de synchroniser des fichiers entre plusieurs machines (sans passer par un intermédiaire Cloud comme le fait Dropbox par exemple) en LAN ou via Internet. Ainsi aucune donnée n’est stockée ailleurs que sur vos propres machines, il n’y a pas de serveur central, tout est privé, chiffré, sécurisé. Pour l’avoir testé (voir capture écran ci-dessous), c’est encore modeste, mais ça fonctionne déjà très bien.

Pulse - ind.ie

Le plus beau dans tout ça ? Pulse est gratuit et open. Il utilise un protocole ouvert et totalement documenté. Le code source est disponible, rien n’est caché.

Heartbeat

Heartbeat vient fournir la couche réseau social en s’appuyant sur le moteur de synchronisation Pulse. C’est un client privé par défaut qui permettra de partager photos, vidéos, ou n’importe quoi d’autre entre vos devices. Bien évidemment, il permettra aussi de partager de façon privée avec vos amis ou même publiquement avec le reste du monde si vous le souhaitez.

Heartbeat est lui aussi gratuit et sera disponible en version pre-alpha privée le 10 décembre prochain (limitée à OS X Yosemite pour l’instant).

Waystone

Waystone, c’est un peu le lieu de rencontre entre les utilisateurs d’ind.ie. Une fois que vous vous y êtes rencontrés et que vous avez échangé vos coordonnées, plus besoin d’y mettre les pieds. Vous utiliserez alors Heartbeat pour rester en contact.

Quel avenir pour ind.ie ?

Je n’en sais rien. Peut-être aucun, peut-être énorme. Mais si vous avez déjà pesté contre les outils web que vous utilisez au quotidien en disant: je serais prêt à payer pour qu’un tel ou un tel n’agisse pas comme ça avec mes données, ne modifie pas les règles d’utilisation selon son bon vouloir, ne se revende pas au plus offrant à la première occasion ou ne cherche à satisfaire ses investisseurs ou ses annonceurs avant moi, alors c’est le moment de le faire. Sortez votre CB et faites un don pour soutenir le projet ind.ie. Il leur faut 100000$ d’ici le 10 décembre et ça se passe ici.

12 octobre 2014

Facebook’s DNA

Facebook développerait une application permettant à ses utilisateurs d’interagir de façon anonyme. Mouahaha !

Om Malik réagit sur son blog dans un article intitulé A Perception of Anonymity:

That headline around that news essentially made me choke on my morning tea. The combination of Facebook and anonymity is as awkward as the marriage of Michael Jackson and Lisa Presley — farcical, comic and an act undertaken for the express purpose of deceit. Anonymity and privacy are not part of Facebook’s DNA.

[…]

At the end of the day, Facebook is in the business of collecting as much data and information as possible about everyone. It is about knowing every minute detail about your daily activity.

[…]

Facebook, for now collects that data to inform its system to push advertising to us — on its own website, in apps and now elsewhere on the web. Tomorrow that data will be used to push commerce transactions in apps like Facebook Messenger and What’s app. Data is the atomic unit of Facebook’s plan. It cannot walk away from it and it cannot live and survive without it.

Rien à ajouter. Tout est dit.

4 octobre 2014

L’iPhone 6

15 jours avec l’iPhone 6 entre les mains et comme une envie de partager ici mon sentiment sur ce nouveau millésime d’Apple.

Je jette mes idées par thème, de ce qui saute aux yeux en premier jusqu’aux détails plus subtils.

L’écran

Il est grand, très grand (et ce n’est que le modèle 4,7″). C’est un plus pour plein d’usages, je pense notamment à la saisie sur clavier nettement facilitée par la plus grande largeur des touches, ou la visualisation d’images et de vidéos, très agréable sur cet écran à la luminosité et au rendu des couleurs impeccables. On s’habitue très vite au confort de cette taille d’écran et le retour sur un iPhone 5/5s, fait paraître ce dernier vraiment tout petit.

Toutefois, encore beaucoup de frustration dans l’utilisation des nombreuses applications qui n’ont pas encore été mises à jour pour la nouvelle résolution de l’iPhone 6: tout apparaît zoomé et pixelisé, donc moche. Il y a un gros retard chez les développeurs de ce côté-là, même si ça tend à s’accélérer ces derniers jours.

Dernier grief, comme je le craignais, l’utilisation à une main devient délicate, nécessitant de nombreuses fois de réajuster sa prise pour tendre le pouce. Pas impossible, mais il est clair qu’atteindre certaines zones de l’écran du bout du pouce relève de la gymnastique.

iPhone Thumb zones lineup

Cet article sur Quartz montre bien les zones les plus difficiles d’accès, comme le haut à gauche de l’écran (pour un droitier) qui se trouve être l’endroit où se situe généralement les boutons de navigation dans les apps, rendant cette dernière particulièrement délicate. Repenser le design de certaines applis sur l’iPhone 6 pourrait être un mal nécessaire et je ne doute pas que certains développeurs iOS s’y emploient déjà. Bien sûr, en attendant, il reste toujours l’astuce du double-tap sur le bouton home qui permet de faire descendre la totalité de l’écran d’un tiers vers le bas, mais à l’usage quotidien finalement peu pratique (certainement juste une question d’habitude à prendre).

Le design

Magnifique (en gris sidéral, pour ma part). Et pourtant, d’abord peu emballé par le design lorsque les premiers leaks ont fait surface et même lors de sa présentation officielle durant la Keynote ou en photo sur le site web d’Apple. Les images ne retranscrivent pas bien du tout la beauté de l’objet. Une fois en main, son design est comme une évidence. L’iPhone 6 est beau et fin. Très fin. Pour comparer, le contraste de finesse entre le 5s et le 6 me fait le même effet que le contraste de poids entre le 4s et le 5. Et le retour des bords arrondis le rend très agréable en main (mais beaucoup plus glissant aussi, je me suis déjà fait de nombreuses frayeurs en 15 jours, attention !). J’ai toujours regretté les arrondis des premières générations d’iPhone (jusqu’au 3GS) même si niveau élégance, les iPhone 4 à 5s sont indétrônables.

Autre détail qui m’avait échappé sur les photos, le léger arrondi sur les bords de l’écran en lui-même. C’est tout simplement splendide et une idée de génie: ça donne à l’appareil lorsqu’il est posé sur une table comme une forme de goutte d’eau posée sur une surface imperméable. En plus d’être beau, ça donne à l’écran l’impression d’être sans fin.

Découlant évidemment de la taille de l’écran, soulignons que question encombrement, il tient parfaitement dans ma poche de devant (sa place attitrée), comme tous les modèles précédent et que sa finesse le fait oublier rapidement (bien plus que les modèles anguleux depuis le 4 jusqu’au 5s). Mais on est aux limites, le 6+ de 5,5″ ne me conviendrait clairement plus ici.

Subtil déplacement du bouton mise en veille qui passe du dessus de l’appareil au côté droit permettant ainsi de l’atteindre facilement du pouce sans avoir à ajuster sa prise en main pour l’éteindre rapidement. Malin ! Bon, ceci-dit, pas toujours: en mode photo, je tiens l’iPhone à l’horizontal entre pouce et index. Lorsque l’index appuie sur le bouton de prise de vue, le pouce appuie parfois par mégarde sur le bouton de veille.

L’appareil photo

Je ne suis pas un professionnel de la photo, loin de là, même. Mais je prends toutes mes photos à l’iPhone depuis 6 ans maintenant. Et à chaque génération d’iPhone, Apple fait un énorme bond en avant dans la qualité du capteur et sans faire la course idiote aux mégapixels. L’iPhone 6 ne déroge pas à la règle, la qualité des photos est juste démentielle et DxOMark ne s’y trompe pas en comparant les 2 derniers bijoux d’Apple à la concurrence. Et même la différence avec le 5s pourtant déjà d’excellente facture est flagrante, notamment dans les lieux sombres. Lisa Bettany sur le blog de tap tap tap propose un excellent comparatif des appareils photo de toutes les générations d’iPhone, mettant bien en évidence l’évolution de qualité.

Comparatif appareil photo iPhone

Revenons un peu sur le design concernant le capteur photo qui dépasse de la coque. C’est très loin d’être gênant, et même très loin de ce que j’imaginais. On l’oublie instantanément et il est si peu proéminent que même à plat sur une table, l’iPhone n’a pas l’air d’avoir cette excroissance. C’est juste un signe qu’Apple ne fait pas de compromis: on n’épaissit pas l’iPhone pour cacher la proéminence et on ne dégrade pas la qualité du capteur pour qu’il tienne dans la fine coque. Sage décision.

Le reste

Le vibreur est nettement plus sensible. Plus doux mais plus fort. Je le sens bien mieux dans ma poche.

Côté autonomie, c’est un poil mieux que le 5s. Une journée sans charge sans difficulté, avec une utilisation normale. Mais pas miraculeux non plus. Il est clair que l’iPhone 6+ doit s’en tirer bien mieux encore.

La puissance de la bête fait aussi un bond, même si c’est assez difficile d’en juger dans l’utilisation quotidienne de mes applis (comparé, encore une fois, à l’iPhone 5s qui s’en sortait déjà très bien). Seuls certains jeux exploitant les capacités du moteur de l’iPhone 6 permettent de se rendre compte de la puissance contenue dans un si petit appareil.

La conclusion

Un grand cru Apple, assurément, que cet iPhone 6, qui répond à mes attentes en terme de classe, de qualité et de puissance. Ma seule inquiétude, concernant sa grande taille et son utilisation d’une main, est balayée par la beauté de l’écran, l’excellence du capteur photo et la vélocité de son moteur. Encore un peu de temps pour que l’ensemble des applications mettent à profit cette nouvelle machine, mais je ne doute pas que le succès assuré de ce millésime accélère le rythme des mises à jour.

Je l’avoue, cet article n’a probablement aucun intérêt pour vous, je l’écris juste pour moi. Parce que j’ai besoin de noter la méthode quelque part pour ne pas avoir à la chercher à nouveau la prochaine fois que j’aurais besoin de synchroniser les 3 Freeplugs dont je dispose chez moi (1 pour le Freebox Server et 1 pour chacun de mes 2 Freebox Player).

  1. Brancher tous les Freeplugs sur une même multi-prise. Il n’est pas utile de les connecter sur les Freebox ou autre équipement, les alimenter électriquement suffit pour cette manip’. Il n’est d’ailleurs même pas utile de les connecter sur la même multi-prise, c’est juste pour éviter de cavaler aux 4 coins de la maison (bon, si t’habites un studio, la question ne se pose pas).
  2. Appuyer pendant 15 secondes sur le voyant lumineux de chaque boitier, l’un après l’autre.
  3. Si tout va bien, chaque Freeplug affiche désormais un voyant rouge fixe.
  4. Appuyer 3 secondes sur l’un des Freeplugs, puis 3 secondes sur le second.
  5. Attendre que les 2 voyants se stabilisent au vert.
  6. Appuyer à nouveau 3 secondes sur le premier Freeplug, puis 3 secondes sur le dernier (celui qui est encore rouge).
  7. Attendre que les 2 voyants se stabilisent au vert à nouveau.
  8. Répéter les opérations 6 et 7 pour chacun des autres Freeplugs (si plus de 3).
  9. A ce stade, tous les boitiers sont synchronisés et peuvent être débranchés puis rebranchés dans les différentes pièces de la maison, et les équipements (Freebox Server, Player ou autres) connectés dessus.

Notez que dans la boutique en ligne sur l’espace Abonné Free, il est possible de commander des Freeplugs supplémentaires. Bon, ce ne sont pas les plus rapides (200Mbps) ni les moins chers du marché (39,99€ l’unité ou 59,99€ les 2) mais ils ont le mérite de bien s’appairer avec votre(vos) Freeplug(s) existants. Utile pour interconnecter en CPL, en plus de la Freebox, de nombreux autres équipements dans toute la maison (dans mon cas, par exemple, j’ai étendu mon réseau wifi en connectant une Airport Extreme sur l’un 3 des Freeplugs).

Mathew Honan s’est prêté à une expérience amusante, bien qu’un peu flippante, pour Wired, en likant tout ce qu’il voyait passer sur son Facebook pendant 48h, peu importe qu’il aime réellement ou pas, afin de voir de quelle manière cela affecterait le contenu de son News Feed.

See, Facebook uses algorithms to decide what shows up in your feed. It isn’t just a parade of sequential updates from your friends and the things you’ve expressed an interest in. In 2014 the News Feed is a highly-curated presentation, delivered to you by a complicated formula based on the actions you take on the site, and across the web. I wanted to see how my Facebook experience would change if I constantly rewarded the robots making these decisions for me, if I continually said, “good job, robot, I like this.” I also decided I’d only do this on Facebook itself—trying to hit every Like button I came across on the open web would just be too daunting. But even when I kept the experiment to the site itself, the results were dramatic.

[…]

My News Feed took on an entirely new character in a surprisingly short amount of time. After checking in and liking a bunch of stuff over the course of an hour, there were no human beings in my feed anymore. It became about brands and messaging, rather than humans with messages.

Likewise, content mills rose to the top. Nearly my entire feed was given over to Upworthy and the Huffington Post. As I went to bed that first night and scrolled through my News Feed, the updates I saw were (in order): Huffington Post, Upworthy, Huffington Post, Upworthy, a Levi’s ad, Space.com, Huffington Post, Upworthy, The Verge, Huffington Post, Space.com, Upworthy, Space.com.

Le résultat est sans appel. Si vous faites confiance à des robots pour vous instruire, vous informer, voir vous divertir mais que ces robots sont avant-tout programmés pour satisfaire des annonceurs et non pas vos propres envies, que pensiez-vous obtenir d’autre ? Pire, en distillant ces informations robotisées au milieu de celles plus humaines de vos vrais amis, n’orientent-elles pas subrepticement votre façon de penser, comme une propagande.

Tout ceci montre bien que nous vivons de plus en plus dans une bulle. Je l’ai déjà évoqué ici au sujet de Google, plusieurs fois même: Search is no longer Google’s core product, You are living in a Filter Bubble, A Google World. Et Mathew Honan, après seulement 48h, en arrive aux mêmes conclusions:

This is a problem much bigger than Facebook. It reminded me of what can go wrong in society, and why we now often talk at each other instead of to each other. We set up our political and social filter bubbles and they reinforce themselves—the things we read and watch have become hyper-niche and cater to our specific interests. We go down rabbit holes of special interests until we’re lost in the queen’s garden, cursing everyone above ground.

Évidemment, l’expérience est un peu extrême et exagérée. Vous vous dites qu’il ne vous viendrait jamais à l’idée de liker tout ce que vous lisez sur Facebook, que ça ne vous concerne pas et que cette étude n’a donc aucun sens. Sauf que l’on oublie bien trop souvent que le problème, ce n’est pas vous mais les autres. Tout ce que font vos amis sur FB a donc un impact sur votre contenu et ce qui apparaît dans votre News Feed. Et après tout, si ce sont vos amis, les robots de FB ont toutes les raisons de croire que vous avez les mêmes goûts et partagez les mêmes idées.

While I expected that what I saw might change, what I never expected was the impact my behavior would have on my friends’ feeds. I kept thinking Facebook would rate-limit me, but instead it grew increasingly ravenous. My feed become a cavalcade of brands and politics and as I interacted with them, Facebook dutifully reported this to all my friends and followers.

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