4 janvier 2014

Goodbye, Cameras

Craig Mod pour The New Yorker:

This past October, just before the leaves changed, I went on a six-day hike through the mountains of Wakayama, in central Japan, tracing the path of an ancient imperial pilgrimage called the Kumano Kodo. I took along a powerful camera, believing, as I always have, that it would be an indispensable creative tool. But I returned with the unshakeable feeling that I’m done with cameras, and that most of us are, if we weren’t already.

[…]

In the same way that the transition from film to digital is now taken for granted, the shift from cameras to networked devices with lenses should be obvious. While we’ve long obsessed over the size of the film and image sensors, today we mainly view photos on networked screens—often tiny ones, regardless of how the image was captured—and networked photography provides access to forms of data that go beyond pixels. This information, like location, weather, or even radiation levels, can transform an otherwise innocuous photo of an empty field near Fukushima into an entirely different object. If you begin considering emerging self-metrics that measure, for example, your routes through cities, fitness level, social status, and state of mind (think Foursquare, Nike+, Facebook, and Twitter), you realize that there is a compelling universe of information waiting to be pinned to the back of each image. Once you start thinking of a photograph in those holistic terms, the data quality of stand-alone cameras, no matter how vast their bounty of pixels, seems strangely impoverished. They no longer capture the whole picture.

Réflexion intéressante d’un photographe amateur. L’adage dit que le meilleur appareil photo est celui que l’on a sur soi, mais peut-être que ça ne suffit pas plus. Et s´il fallait désormais compléter la phrase avec “le meilleur appareil photo est celui qui est connecté au reste du monde”. Nos smartphones deviennent alors la parfaite synthèse de ce que Craig appelle des networked lenses.

Pour sauvegarder un lien sur le service saved.io, ajoutez juste saved.io/ devant l’URL dans la barre d’adresse de votre navigateur. On ne peut pas faire plus simple.

Puis retrouvez tous vos signets en ligne sur saved.io.

Avantage majeur, ça fonctionne dans tous les navigateurs, sur toutes plateformes (PC, Mac, tablette, smartphone) et OS confondus, sans extension ni bookmarklet.

Parmi les petits trucs en plus — outre la recherche, la modification ou la suppression de liens — la possibilité d’ajouter et de classer automatiquement un nouveau lien dans une liste, selon le même principe, puisqu’il suffit d’ajouter nomdelaliste.saved.io/ en début d’URL.

Dans l’ordre, de l’émotion, du rire (involontaire) et du grand WTF! Ou 3 façons totalement différentes de promouvoir un produit similaire. Quelque part, les 3 sont à l’image de ce que je pense de chaque marque. Devinez laquelle je préfère.

Apple – Misunderstood

Petite pépite. Ou comment promouvoir 2 produits en un seul spot, car finalement, l’Apple TV — sans même la montrer ou la citer — est la vraie star de cette publicité. Tout l’inverse du spot Samsung.

Samsung – Are you geared up?

Sérieux, il vous fait pas flipper, vous, le gars avec sa montre ? (même pire que ceux de la pub Nokia) brrrr, creepy

Nokia – The hairdresser’s assistant

Celle-là, j’ai beau chercher, je ne comprends pas. Si quelqu’un a une explication…

24 novembre 2013

The Sweet Setup

Si vous vous êtes déjà demandé “Quelle est la meilleure appli météo sur iPad ?”, ou encore “Quel est le meilleur client Twitter pour iPhone ?” alors The Sweet Setup est fait pour vous.

Nouveau site de Shawn Blanc, avec la collaboration d’excellents rédacteurs[1], The Sweet Setup promet de sélectionner la crème de la crème des applications pour votre iPhone, votre iPad ou encore votre Mac.

We enjoy spending an inordinate amount of time and energy to research, test, and find the very best apps.

Who wants just any weather app? Not us. We want the best! And so do you. That’s why our goal is to help you (and ourselves) find the best apps for your iPhone, iPad, and Mac.

[…]

The Sweet Setup exists because I wanted a site that highlights the software that has proven to be the best, not necessarily the newest.

J’aime l’idée de recommandations basées sur l’excellence, pas de place pour les seconds. Un site à suivre, assurément. Et même un compte Twitter pour ne manquer aucun nouvel article.

J’en ai la preuve. Pas plus tard que la semaine dernière, j’écrivais ici-même au sujet du capteur Kinect de la Xbox:

Le capteur Kinect, par exemple, est l’une des technos qui m’impressionne le plus, toute catégorie high-tech confondue et d’une fiabilité inégalée.

Et bingo, hier, la nouvelle sort: Apple rachète PrimSense pour 345 millions de dollars. PrimSense qui n’est rien d’autre que la société à l’origine du fameux capteur Kinect de la Xbox 360. Voilà. Tout est dit. L’influence.

Pour revenir sur le sujet plus sérieusement, cette acquisition (qui ne me surprend pas du tout, donc) laisse présager une évolution majeure de l’Apple TV dans les mois à venir. Même si c’est toujours difficile d’imaginer ce sur quoi travaille précisément Apple, je vois bien quelque chose d’assez proche de ce qu’on voyait dans la vidéo de présentation de la Xbox One de mon article de la semaine dernière.

En gros, prenez l’Apple TV actuelle, ajoutez-y un peu de Siri, un zeste de Kinect et vous l’avez votre évolution de la télé selon Apple. Pas besoin de fabriquer les dalles, c’est un marché trop concurrentiel et à faible fréquence de remplacement. Il n’y a pas suffisamment à gagner sur ce terrain là. Non, la télé d’Apple, elle existe depuis longtemps selon moi, c’est l’Apple TV. Cette dernière doit juste prendre de l’ampleur pour ne plus apparaitre comme un simple hobby. Le rachat de PrimSense est peut-être une première étape. Reste encore à travailler sur les contenus, et ça c’est certainement le plus difficile.

11 novembre 2013

Xbox One

Je ne vais pas vous le cacher, je n’ai pas eu l’occasion de toucher à ma Xbox360 depuis plusieurs mois par manque de temps. Mais depuis quelques semaines, la Xbox One me fait de l’oeil…

Ça a commencé avec cette pub plutôt bien pensée, qui au-delà de son côté fun, distillait discrètement un petit aperçu des principales fonctionnalités de l’interface:

Puis cette semaine, une vidéo (12min) de présentation de l’interface de la Xbox One vient enfoncer le clou et démontrer que le truc fonctionne réellement. Dans cette démo live impressionnante, Yusuf Mehdi et Marc Whitten, de l’équipe Xbox chez Microsoft, nous font partager une expérience de divertissement qui vient redéfinir ce que pourrait être la console de salon de demain. 

Amusant d’ailleurs de voir qu’on pourrait tout à fait connecter la future PS4 (tout comme la Wii U) sur la Xbox One, via son entrée HDMI. La véritable plateforme de salon est alors la Xbox One, les autres consoles ne sont alors plus que de vulgaires périphériques (comme un lecteur DVD ou Blu-ray par exemple). Ouch ! Ainsi un jeu Wii U ou PS4 pourrait, par exemple, être mis en pause automatiquement lors d’un appel Skype sur la Xbox One.

Tout ceci ne fait que confirmer tout le bien que je pense de Microsoft sur le marché des consoles. Même si c’est loin d’être le plus rentable pour ce dernier, c’est en tout cas celui où il innove le plus, selon moi. Le capteur Kinect, par exemple, est l’une des technos qui m’impressionne le plus, toute catégorie high-tech confondue et d’une fiabilité inégalée. Pas surpris de le voir s’intégrer désormais dans le coeur du système.

La Xbox One sera disponible à partir du 22 novembre, au prix de 499€. Patience.

9 novembre 2013

How I Sell My Old iPhones

Shawn Blanc:

It’s likely that I’ll get about $500 for my iPhone 5 if I sell it on Craigslist or eBay. What helps is that, like all my previous iPhones, my iPhone 5 is in near-perfect condition.

In fact, nearly all of my gadgets are in quite good condition after years of use. I am very attentive and careful with my devices — the phone always goes in my left pocket with the screen facing in. I never put anything else in the same pocket as my phone, I never set my phone on a scratchy surface, and I rarely drop them.

I suppose there’s an element of luck that I’ve never had a catastrophic accident that ruined or busted my phone. But for 6 years running, I’ve always had a device that’s in near perfect condition after a year of regular use.

J’aurais pu écrire cet article, mot pour mot. Et j’ai vendu mon iPhone 5 pour 450€ sans même avoir besoin de passer une annonce, j’avais une liste d’attente d’acheteurs potentiels longue comme le bras.

Histoire passionnante sur le Washington Post que celle de Robert Morris, 23 ans, diplômé de Harvard et étudiant à Cornell, créateur du premier ver informatique à s’être réellement propagé sur Internet. On y revit heure par heure, jour par jour la génèse et la propagation rapide du ver au travers du réseau mondial à l’époque (en 1988) composé de moins de 100000 machines, essentiellement dans des universités.

A worm is a computer program that spreads from computer to computer by exploiting security vulnerabilities in target machines. Once released, it operates without human assistance or control, scanning the Internet for new hosts to infect, attacking them and then launching a new copy of the software on the new host. While experimental worms had been developed in the past, Morris’s worm spread much further and faster than any previous worm.

Amusant de découvrir les astuces utilisées par Morris pour attaquer les machines tout comme les erreurs qu’il a pu commettre.

Forensic evidence would reveal that Morris started using Cornell computers to develop the worm around Oct. 15, 1988. The worm used several attacks to spread from computer to computer. One attack exploited a common Internet service known as “finger,” which was installed on most Unix machines.

Another attack took advantage of the fact that many users chose easy-to-guess passwords, such as their username spelled backwards or a common term from the dictionary. The worm obtained a computer’s password file, which contained encrypted copies of every user’s password. It then systematically guessed passwords using a dictionary of common words. If it discovered a user’s password, it attempted to use that user’s credentials to access other servers where that same user had an account.

On Oct. 20, Morris made the 300-mile trek to visit friends at Harvard, staying for two days. Upon his return, Morris added code to exploit a third security vulnerability. The code targeted a flaw in “sendmail,” a ubiquitous utility that, as its name suggests, was used to send e-mail. It seems likely that Morris learned about this vulnerability during his Harvard trip. Graham, the Harvard friend Morris would call the night he released the worm, e-mailed Morris on Oct. 26 to ask, “any news on the brilliant project?”

[…]

Morris wanted to avoid infecting the same machine multiple times, which could slow infected machines down and draw unwanted attention. But the most obvious way to do that — have an infected machine publicly signal its infected status to other copies of the worm — could itself aid efforts to detect and eradicate the worm. To solve this dilemma, Morris thought he would need to build a “global database” of infected computers. However, he admitted, doing that could prove “really hard.”

By the time he released the worm two weeks later, he had only made small steps toward implementing these ideas. He never created a command-and-control system that would have allowed him to send instructions to infected machines. The worms did have code designed to send a homing beacon to a particular computer at Berkeley, which could have been part of a planned command-and-control system. But, thanks to a programming error, even that subroutine didn’t work.

Morris did implement a mechanism designed to prevent multiple copies of the worm from running on the same computer. If two worms found themselves on the same machine, they would flip a virtual coin, and then the losing copy of the worm would commit electronic seppuku.

But Morris modified this scheme in a way that made it ineffective. One time out of seven, selected at random, the losing worm would make itself immortal rather than committing suicide. “This was probably done to defeat any attempt to put a fake worm process on the TCP port to kill existing worms,” Spafford wrote in his worm postmortem. But the move also undermined the original purpose of the self-destruct scheme: preventing multiple worms from infecting the same computer. As a result, on the morning of Nov. 3 the population of worms grew exponentially until computers’ resources were exhausted from running so many copies.

Même s’il n’a pas été écrit pour créer des dommages mais uniquement pour se propager, ce ver a valu à Morris la toute première condamnation pour violation du Computer Fraud and Abuse Act de 1986. Un mal pour un bien, c’est aussi cet événement qui est à l’origine de la création du CERT.

À lire absolument en totalité sur le site du WP: “How a grad student trying to build the first botnet brought the Internet to its knees”.

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